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Le mmf: montrÉal s’anglicise…

Plusieurs dizaines de personnes ont participé à cette visite
guidée de lieux considérés comme anglicisés dans le centre-ville de Montréal. Accompagné
du président du Mouvement Québec français (MQF), Mario Beaulieu, le comédien
Denis Trudel a joué le rôle d’un touriste, à pied et en calèche. « Il
fallait trouver une façon un peu plus originale de manifester, puisque les
étudiants nous mettent un peu de pression, mais surtout parce que l’occasion
s’y prêtait bien », mentionne M. Trudel.

Selon lui,
le gouvernement est « totalement inactif » dans la défense de la langue
française dans un quadrilatère restreint du centre-ville de la métropole
délimité notamment par les rues McGill et le complexe Desjardins, le long de la
rue Sainte-Catherine. Le départ
de la visite guidée a eu lieu à 13h à l’angle des rues Président-Kennedy et
McGill College, en face des bureaux montréalais du premier ministre Jean
Charest. Au fil de
la visite, dans son rôle de guide touristique, M. Beaulieu tentait de prouver
au « faux » touriste campé par M. Trudel que les signes d’anglicisation
à Montréal se retrouvent dans plusieurs services gouvernementaux et publics.

Le MMF et
le MQF ont ainsi dit vouloir dénoncer l’absence d’intervention des différents
ordres de gouvernement  plus précisément le gouvernement Charest qui, de
l’avis de M. Trudel, « ne fait pas respecter des articles la loi 101 ». Parmi les
violations qualifiées de « flagrantes » par le comédien, on retrouve la
nomination d’un président par intérim anglophone à la firme d’ingénierie SNC
Lavalin, l’embauche d’un président et d’un vice-président unilingue anglophones
à la Caisse de
dépôt et de placement et le recrutement deux commissaires unilingues
anglophones au tribunal fédéral de l’immigration.

Certains
commerces croisés en chemin ont également fait l’objet de critiques. Les Future
Shop et autres Banana Republic ont ainsi été dénoncés pour l’absence de
francisation de leur nom, ce qui contrevient à la loi 101, dit M. Trudel. « L’Office
de la langue française a décrété l’automne dernier qu’il donnerait de l’argent
aux compagnies pour se francise »r, expose-t-il. « Ça
n’a pas de bon sens! Cela fait 35 ans que la loi existe, laisse tomber Denis
Trudel. C’est un peu comme si je me faisais arrêter pour avoir brûlé un feu
rouge et que les policiers me donnaient des sous pour payer ma prochaine
infraction. »

M. Trudel
demande ainsi au gouvernement de simplement faire respecter la loi 101,
particulièrement dans les rues de Montréal. « Nous
savons déjà que (les libéraux) ne renforceront pas la loi », dit-il, avant
de signaler qu’il ne veut pas prendre position en faveur d’un parti politique
ou d’un autre, mais pour la formation politique qui va faire respecter la loi
et renforcer la protection du français. « La CAQ (Coalition avenir
Québec), c’est non. Le Parti libéral, c’est certainement non. Le Parti
québécois et Québec solidaire semblent vouloir renforcer la loi »,
précise-t-il.