rassemblements sont prévus, de jour comme de soir jusqu’à dimanche, avec pour
cible directe les activités de la
Formule 1. Déjà, la
soirée de vendredi a été fortement tendue, vendredi. Plusieurs dizaines de
manifestants avaient réussi à faire entendre leur présence à l’entrée du site
des célébrations tandis que plusieurs centaines autres jouaient au chat et à la
souris pour tenter de les rejoindre.
Le tout a
tourné au vinaigre vers 22 h 30 à l’intersection des rues
Sainte-Catherine/Crescent alors que les policiers ont voulu repousser un
certain nombre de protestataires, malgré la circulation, en utilisant du gaz
irritant, amenant certains manifestants à masquer leur visage pour se protéger.
Un certain nombre d’arrestations musclées ont été effectuées, pour un total de
12 dénombrées à la fin de la soirée. Des projectiles auraient été lancés vers
les forces de l’ordre.
Les
manifestants se sont regroupés. Le face-à-face s’est poursuivi. Des drapeaux à
damiers, tâchés de ketchup ou de peinture rouge, ont été déposés sur la voie
publique. Plus tard, les policiers sont de nouveau intervenus pour repousser
passants et manifestants. Les affrontements ont médusé les touristes dans le
secteur. Des policiers de la
Sûreté du Québec sont venus en renfort. Vers 23 h 30, le SPVM
a indiqué sur son compte Twitter qu’il était en « mode dispersion » au
centre-ville.
PENDANT CE TEMPS, LA FÊTE SE POURSUIVAIT SUR CRESCENT
La tension
avait monté de plusieurs crans vers 21 h 10, vendredi, au centre-ville de
Montréal, alors que plusieurs dizaines de manifestants, dont certains avaient
apporté leur casserole, se sont dirigés vers la rue Crescent où se déroulent
les festivités entourant le Grand Prix. Un début d’escamouche a éclaté entre
des manifestants et des amateurs de Formule Un. Les policiers sont rapidement
intervenus en employant des gaz irritants pour séparer les belligérants.
Une des
personnes impliquées, en colère contre les manifestants, a tenté de donner sa
version des faits à un journaliste d’une chaîne d’informations continues mais
les policiers sont venus le chercher pour l’amener derrière les barrières de
Crescent avant qu’il puisse le faire. Les
manifestants ont scandé plusieurs slogans dont « Les étudiants sont en
colère… Révolution ». Leur présence a semblé étonner badauds et
touristes. Les organisateurs ont alors tenté d’enterrer les cris sous les
décibels d’une musique pop. Certains manifestants, amusés, ont décidé de se
dandider dans la rue devant des policiers impassibles. Plusieurs ont semblé ensuite
se fondre dans la foule.
Pendant ce
temps, plusieurs centaines de personnes, parties du lieu de rassemblement
habituel, le parc Émilie-Gamelin, tentaient de les rejoindre. La 46e
manifestation nocturne a été déclarée illégale par les policiers dès le départ,
ce qui n’a pas empêché les protestataires de se diriger vers l’ouest.
Toutefois, ils ont contourné le site des Francofolies. Ils ont d ensuite
emprunter le boulevard René-Lévesque vers l’ouest, cherchant en vain à se
rendre sur le site des festivités du Grand Prix mais de nombreux policiers
bloquaient l’accès aux rues vers le nord. Le SPVM a
contraint les manifestants à rebrousser chemin à la rue Guy. Certains ont tenté
en vain de rompre les barrages policiers. Mal leur en est pris.
Déjà en
début de soirée, vendredi, plusieurs dizaines de personnes ont manifesté,
principalement sur le boulevard René-Lévesque, pour démontrer leur solidarité
avec les victimes de la repression lors du Grand Prix de Formule Un du Bahrein,
en avril, et protester contre la tenue de la course à Montréal. Partis du
square Dorchester, ils ont tenté à quelques reprises de se diriger vers le nord
mais les policiers du SPVM les en ont empêchés. Puis, même si tout se déroulait
pacifiquement, les policiers les ont chassés des voies de circulation pour les
refouler sur le trottoir. Les manifestants ont continué de déambuler sur le
trottoir, escortés par les policiers.
Au
lendemain de la grande soirée d’ouverture, qui s’est soldée par des
affrontements et une quarantaine d’arrestations, le premier ministre Jean
Charest s’est engagé vendredi à continuer de permettre les manifestations, mais
dans l’ordre. Du côté
des organisateurs du Grand Prix, on assure que tout se déroule selon l’horaire
prévu. Comme tout événement d’envergure international, un plan détaillé de
sécurité obligatoire a été élaboré. Plusieurs mesures ont aussi été planifiées
en raison des actes de perturbations annoncés. Une grande présence policière
était visible dans les rues du centre-ville, notamment près de la rue Crescent.
Des agents étaient présents sur des toits.
Tant les
corps de police de Montréal, Longueuil et Laval que ceux de la Sûreté du Québec ont été
mobilisés ou à tout le moins demeurent prêts à intervenir en cas de besoin. Le
ministre de la Sécurité
publique, Robert Dutil, a lui aussi déploré la façon de faire des manifestants
qui ont choisi de s’en prendre à un symbole, plus qu’à une cause. « On
peut être en désaccord avec la F1
ou d’autres événements, mais c’est pas une justification pour nuire à
l’économie et faire des perturbations », a affirmé le ministre.
Pour sa
part, la Société
de transport de Montréal est aussi sur les dents. Une des actions a pour lieu
de rendez-vous les quais du métro, dimanche matin, à quelques heures du début
de la course. Déjà, on pouvait noter une forte présence policière sur les
quais, notamment à la station Berri-UQÀM.