Devenir membre

Le juge delisle reconnu coupable

 

Jacques Delisle écope d’une peine de
prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.
Le juge à la retraite a semblé sonné, il a réagi en cognant son poing sur la
table. Quant à ses proches qui étaient dans la salle d’audience, ils sont
dévastés. Son fils s’est mis à crier et à pleurer après le prononcé
du verdict. C’est la première fois au Canada
qu’un juge faisait face à l’accusation la plus grave du Code criminel.

« Lorsqu’un crime est commis, lorsqu’une preuve est présentée et qu’un
dossier est enquêté, c’est notre devoir de présenter le dossier, peu importe à
qui on a à faire ou qui a commis le crime », a souligné le procureur de la Couronne, Me
Steve Magnan. Ce dernier est satisfait du verdict.
« On a travaillé fort, on respecte le verdict qui a été rendu par les 12
membres du jury qui, eux aussi, ont travaillé fort et de façon très sérieuse.
Ils ont écouté la preuve pendant tout le procès et le verdict, aujourd’hui,
s’inscrit dans la théorie de la preuve qu’on a présentée, alors, effectivement,
on est satisfaits. »

Le jury, composé de huit hommes et
de quatre femmes, avait entamé ses délibérations mardi matin après avoir reçu,
la veille, des directives du juge Claude Gagnon. Trois verdicts étaient
possibles : l’acquittement, le meurtre prémédité ou le meurtre
non prémédité. Il a conclu que Jacques Delisle, qui
avait une maîtresse, a tenté de camoufler son meurtre en suicide. Sa femme
Nicole Rainville était paralysée du côté droit. Le jury a conclu qu’elle n’a pu
se tirer elle-même une balle dans la tête.

L’avocat de la défense, Me Jacques
Larochelle, a rapidement quitté le palais de justice. Il n’a pas fait de
commentaire, mais a laissé entendre qu’il allait porter cette cause en appel.
Ceci devrait se faire rapidement puisqu’il compte demander la libération de
Jacques Delisle en attendant que la
Cour d’appel se penche sur cette cause. L’ex-juge devra de nouveau faire
face à la justice. Jacques Delisle est accusé de possession d’une arme
prohibée, une accusation qui prévoit une peine minimale de trois ans
de prison.

L’arme en question est celle qui a
causé la mort de sa femme Nicole Rainville, le 12 novembre 2009 dans leur condo
de Sillery.

Source : Radio-Canada