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« libÉrez-nous des libÉraux »

Ils ont
rencontré une autre manifestation à l’intersection des rues
Saint-Denis/Sainte-Catherine. A 23h30, ils déambulaient dans les rues avec
calme au bruit de différentes percussions. C’est néanmoins le moment qu’a
choisi le Service de police de la
Ville de Montréal (SPVM) pour déclarer la manifestation
illégale, aucun itinéraire ne lui ayant été remis. Le SPVM a cependant indiqué
qu’elle serait tolérée si aucun acte criminel n’était commis.

Le SPVM a
déclaré une autre manifestation illégale pour les mêmes raison. Cette marche se
déplaçait alors sur la rue Saint-Urbain. Il était par ailleurs difficile à
évaluer la foule participant à ces manifestations. Le trio
québécois des Loco Locass, qui amorçait son retour sur scène aux Francofolies,
a invité les leaders des mouvements québécois à venir chanter avec lui son
grand succès « Libérez-nous des libéraux », interprété à la toute fin
du spectacle.

Les
spectateurs ont pu voir les Gabriel Nadeau-Dubois, Jeanne Reynolds, de la CLASSE, Martine Desjardins,
de la FEUQ, et
même l’ancien président de la
FEUC, Léo-Bureau-Blouin, s’époumonner avec enthousiasme sur
la scène. Peu avant,
le groupe, vêtu de combinaisons rouges, avait fait asseoir les spectateurs en
leur demandant d’observer une minute de silence pour marquer « la fin du
régime » libéral. Il a encouragé les gens à se rendre voter en grand nombre
aux prochaines élections.

La
formation musicale bien connue pour son engagement politique avait aussi invité
les gens à venir assister au spectacle avec leurs casseroles sur la place des
Festivals, au centre-ville. Tout au
long de la soirée, le groupe a scandé de nombreux slogans qu’on a pu entendre
au cours des manifestations nocturnes des dernières semaines dont « la loi
spéciale, on s’en câlisse! » D’entrée
de jeu, les Loco Locass ont lancé: « On est plus que 50… On est plus que
50 » pour se moquer de la Loi
78 qui interdit les rassemblements de plus de 50 personnes. Le trio a présenté
les pièces de leur nouvel album, « Le Québec est mort, vive le Québec!
 » La sortie de leur album précédent remonte

à il y a
huit ans. Le groupe a lancé à la foule qu’on « est nés pour vivre ces
moments-là », laissant percevoir une grande fierté. « Ce qui me frappe
avec le printemps québécois, a ajouté un membre du groupe, c’est qu’on
n’abandonne pas. A tous les jours, on est dans la rue. » Les
chanteurs ont invité les gens présents à se joindre aux marcheurs de la 53e manifestation
qui avait débuté au parc Émilie-Gamelin vers 20 h 30. Ce rassemblement a
démarré à l’angle des rues Maisonneuve et Saint-Urbain vers 23 h.