Ainsi, si le marché du pétrole brut aux États-Unis est en baisse de 20 %, par exemple, mais que le dollar canadien perd également 20 pour cent de sa valeur, le prix, « au net », demeure le même partout au Canada, explique M. Tessier-Fleury. Il ajoute que les taxes sont très élevées au Canada. La taxe d’accise, sorte d’impôt sur une quantité donnée de pétrole, est de dix cents le litre au Québec. La taxe sur les carburants est 7,2 cent le litre et à Montréal, la taxe sur l’essence, qui est de trois cents le litre, s’ajoute au prix de l’essence. En tenant compte de la TPS et la TVQ, M. Tessier-Fleury estime donc que 40 % du montant payé par les consommateurs est dû aux taxes.
Au final, il semble qu’il sera donc plus difficile de prévoir le prix de l’essence que la météo, cet été. « Il y a beaucoup d’éléments à considérer, notamment les marchés financiers, qui vont guider l’évolution du prix de l’essence en Amérique du Nord et qui sont très volatils », explique M. Tessier-Fleury. « On a beaucoup de craintes par rapport à la demande mondiale, mais l’offre mondiale de pétrole à plus long terme reste limitée », rappelle-t-il.
Source : LaMetropole.com / PC