Dans un
communiqué publié en soirée, le Parti libéral du Québec annonce le lancement
d’une publicité télévisée, mise en ligne sur le site du parti, dans laquelle le
premier ministre s’adresse aux Québécois, sur fond blanc, sans musique. M. Charest
y affirme qu’il faut « prendre des décisions responsables, quelles que
soient les pressions », reconnaissant que « ça ne peut jamais être
parfait » et qu’« on n’a pas réponse à tout ». « J’ai fait le
choix de la responsabilité. Je sais que c’est le bon. » — Jean
Charest, dans la publicité
Selon l’analyste de
Radio-Canada Sébastien Bovet, la publicité comporte plusieurs caractéristiques
lui donnant une couleur électorale :
- Jean Charest s’y présente comme
le seul capable d’assumer le rôle de premier ministre du Québec; - M. Charest ne laisse planer
aucune reprise éventuelle des négociations avec les associations
étudiantes; - M. Charest ne donne aucune
indication qu’il veut quitter ses fonctions.
Toujours selon Sébastien Bovet, Jean
Charest se place aussi en opposition à la chef du Parti québécois, Pauline
Marois, en parlant de « responsabilité », alors qu’il a déjà qualifié
son adversaire politique d’« irresponsable », notamment parce qu’elle
portait le carré rouge, symbole du mouvement d’opposition à la hausse des
droits de scolarité. Des rumeurs persistantes évoquent un
déclenchement d’élections générales au Québec dans la semaine du 13 août, pour
un scrutin le 17 septembre prochain.
Rapport
accablant de l’ONU sur le QuébecSelon une ébauche de discours
obtenue par l’organisme UN Watch, qu’a cité Sébastien Bovet, un responsable de la Commission des droits
de l’homme de l’ONU qualifierait la situation au Québec
d’« alarmante », en raison de l’adoption de la loi spéciale 78
et de son encadrement strict du droit de manifester. Ce même responsable n’avait exprimé que des « préoccupations » dans
le cas de la Russie,
par exemple.
La Syrie, le Pakistan et le Zimbabwe sont les seuls autres endroits à obtenir
un tel qualificatif d’« alarmant ». Cette publicité libérale fait son
apparition tandis que prend fin le 155e congrès de la Fédération étudiante
universitaire du Québec (FEUQ) qui travaille à un plan d’action en vue des
élections, comme l’a confirmé sa présidente, Martine Desjardins.
Mme Desjardins a affirmé que la Fédération poursuivrait
ses actions de visibilité durant l’été, et a lancé l’invitation à la grande
manifestation prévue le 22 juin prochain. Au sujet des résultats de certains
sondages qui montrent qu’une majorité de répondants appuient une hausse des
droits de scolarité, Mme Desjardins estime qu’ils souffrent d’un manque de
nuance, notamment en ne proposant pas l’indexation des droits comme choix, ce
que faisait une récente enquête de Radio-Canada.
Enfin, Mme Desjardins déplore le
refus des libéraux d’implanter des bureaux de vote dans les collèges et
universités. « Ce gouvernement croule sous la corruption et où les
allégations de collusion se multiplient. Pendant qu’il gaspille l’argent des
contribuables au profit des amis du parti, ils augmentent les tarifs et les
frais de scolarité. Il a bien raison de craindre les étudiants, car nous
répondrons présents aux prochaines élections », affirme Mme Desjardins
dans un communiqué.
Enfin, la Coalition large de
l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) prépare des
conférences, qui pourraient se tenir dans des salles communautaires un peu
partout au Québec, pour promouvoir l’idée d’une grève sociale qui rallierait
travailleurs, étudiants et organismes communautaires à des
dates ponctuelles.
Selon la coporte-parole de la CLASSE Camille
Robert, l’organisation qu’elle représente, considérée comme la plus militante
du mouvement étudiant, veut essayer une nouvelle forme de mobilisation qui
impliquerait l’ensemble de la population
L’INFORMATION REPRODUITE SEMBLE PRÉSENTER UN DEGRÉ POSSIBLE DE
MANIPULATION DE L’OPINION PUBLIQUE. ON N’EST JAMAIS ASSEZ PRÉVENU.
Source : Radio-Canada