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Le dÉpeceur de montrÉal est arrivÉ

Un lourd
cortège policier entourait l’avion pour le débarquement de l’unique suspect
dans le crime sordide de cet étudiant de l’Université Concordia, à Montréal.
Cette affaire propulsée par la découverte d’organes humains dans une valise et
des colis a fait les manchettes à travers le monde. L’avion
militaire était parti d’Allemagne, là où l’homme de 29 ans avait été arrêté
plus tôt ce mois-ci à la suite d’une chasse à l’homme internationale. Peu après
l’immobilisation de l’appareil, Luka Rocco Magnotta a été escorté vers une
camionnette de la police de Montréal,

vers 19h, en route vers un poste du
Service de police de la ville de Montréal (SPVM). L’homme plutôt frêle était
menotté, les bras devant. Des gardes
armés se tenaient à proximité, au moins un portant un fusil d’assaut. Ian
Lafrenière, du SPVM, a affirmé ne pas vouloir préciser le centre de détention
où devait être amené le suspect, pour « des raisons de sécurité ». Luka
Rocco Magnotta doit être interrogé, avant une comparution qui devrait survenir
mardi. Il devrait faire face à plusieurs chefs d’accusation criminels, incluant
meurtre prémédité.

On
ignorait si Magnotta comparaîtra en pesonne ou par vidéo-conférence. Six agents
de la police de Montréal étaient à bord de l’avion militaire, de même que des
membres de la Défense
nationale. Concernant
la forte escorte policière, M. Lafrenière a parlé d’un « crime
particulier » et d’une « chasse à l’homme sans précédent ». Le
porte-parole de la police de Montréal s’est dit « bien heureux » que
Magnotta soit en sol canadien, disant croire que « tout s’était bien
déroulé ».

Le
ministère fédéral de la
Justice avait confirmé dans la journée que Magnotta était en
route pour le Canada. Ottawa a
annoncé par voie de communiqué que Magnotta avait quitté l’Allemagne par
transport militaire canadien sous escorte du SPVM. Des
sources fédérales ont révélé que des responsables allemands et canadiens se trouvaient
aussi à bord de l’avion, en plus de policiers de la Gendarmerie royale du
Canada et de membres de l’Agence des services frontaliers du Canada.

Le
Directeur des poursuites criminelles et pénales du Québec a précisé que
Magnotta devrait comparaître au tribunal d’ici 24 heures, en respect de
l’article 503 du Code criminel. Une
certaine confusion a entouré l’extradition de Magnotta, quand des informations
ont circulé selon lesquelles l’avion militaire avait été incapable de décoller
d’Allemagne. « L’avion est en route », a ensuite confirmé par courriel
Julie Di Mambro, porte-parole du ministre canadien de la Justice, Rob Nicholson. Un
porte-parole du bureau des procureurs de Berlin a confirmé que Magnotta avait
été confié aux responsables canadiens lundi. Martin Steltner a ajouté ne
pouvoir révéler où et quand l’avion se posera, mais il s’est dit soulagé que le
tueur présumé ait quitté l’Allemagne.

« Nous
sommes heureux qu’il soit parti », a laissé tomber M. Steltner, qui n’a
offert qu’une courte réponse quand on lui a demandé pourquoi: « Beaucoup de
problèmes dans ce dossier ». Le
ministre de la Sécurité
publique, Vic Toews, a dit lundi être satisfait de la coopération entre la Sûreté du Québec et des
ministères gouvernementaux, particulièrement la Défense nationale qui a
rapidement fourni l’appareil militaire utilisé pour amener Magnotta en sol
canadien.

Le
ministre a souligné que l’homme avait lui-même contribué à accélérer le
processus en ne s’opposant pas à son extradition. Magnotta aurait pu repousser
la décision, mais a choisi de ne pas la contester. « Le
suspect a décidé de revenir volontairement au Canada, afin que cette affaire
puisse se dérouler aussi rapidement que possible », a dit M. Toews à
Ottawa. M. Toews
et M. Nicholson ont aussi remercié les autorités allemandes pour l’extradition
lundi du suspect.

« La
coopération entre notre gouvernement et la communauté internationale a
rapidement permis le retour au pays de cet individu afin qu’il réponde de ses actes
devant la justice. Il est important que les Canadiens aient l’assurance que
ceux qui sont accusés de crimes graves feront face à la justice dans toute sa
rigueur », a indiqué le ministre Nicholson dans un communiqué publié lundi
matin.

M.
Nicholson a aussi souligné que le gouvernement canadien a travaillé en étroite
collaboration avec le SPVM, le Directeur des poursuites criminelles et pénales
et les autorités allemandes. Luka Rocco
Magnotta, âgé de 29 ans et originaire de l’Ontario, est le principal suspect
dans une histoire de meurtre sordide qui a ébranlé le Québec et le monde
entier.

Le torse
de Jun Lin a été retrouvé le 29 mai dernier dans une valise jetée aux ordures
derrière l’immeuble où Magnotta louait un appartement dans le quartier Côte-des-Neiges.
Ses mains et ses pieds ont été reçus plus tard par la poste à Ottawa et à
Vancouver; sa tête demeure toujours introuvable. Magnotta a
ensuite été arrêté à Berlin le 4 juin par la police allemande, après avoir été
reconnu par un employé dans un café Internet.