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Conrad black : saisir sa chance

 

Conrad
Black a exprimé ce point de vue alors qu’il prononçait un discours devant
l’Empire Club of Canada, à Toronto. Il s’agissait de la première apparition publique
de l’ancien magnat des médias depuis son retour au Canada, après avoir purgé
une peine de 42 mois de prison en Floride. « Les
Canadiens ne se prennent pas pour des sauveurs, et ne se font pas d’illusions
quant à leur capacité d’être des modèles dans le monde, a dit M. Black.

Il est
difficile de considérer comme quelque chose d’héroïque, spectaculaire ou même
d’intéressante la capacité canadienne d’éviter ou de régler des
problèmes. » « Cependant,
a-t-il ajouté, alors que temps d’emplois du secteur manufacturier sont
délocalisés, les exportateurs de ressources multiples comme le Canada et
l’Australie possèdent un avantage. » « C’est
désormais au tour du Canada de s’exprimer, et il n’aura pas besoin de crier
pour être entendu, estime M. Black. Voilà quel était mon raisonnement lors de
mon récent séjour chez les Américains, raisonnement qui a été confirmé par mon
retour dans ce pays. »

« Bien
sûr que les États-Unis demeurent un grand pays, et celui-ci sera capable de se
renouveler, du moins en partie, éventuellement », a-t-il dit. « À
l’exception de l’Allemagne, toutes les autres puissances traditionnelles sont
dans un déclin temporaire. Mais, dans ces circonstances, le Canada a une
opportunité dont il n’a jamais disposé, soit d’avoir une influence dans le monde. » Bien qu’il
ait abandonné sa citoyenneté canadienne en 2001 pour accepter un siège à la Chambre des Lords
britanniques, Conrad Black est revenu dans sa demeure de Toronto, le mois
dernier, après avoir obtenu un permis de résidence temporaire d’un an. Certains,
comme le chef néo-démocrate Thomas Mulcair, ont suggéré que M. Black avait reçu
un traitement de faveur.

Conrad
Black était au départ sous le coup de plus d’une dizaine d’accusations déposées
par les autorités américaines, mais il n’a été reconnu coupable que pour quatre
d’entre elles par un jury. Deux de
ces condamnations ont été annulées après que la Cour suprême des États-Unis eut jugé que l’une
des lois utilisées pour le reconnaître coupable avait été interprétée de façon
trop vague. Les avocats de M. Black demandent maintenant que les deux autres
condamnations soient elles aussi annulées.