de la plus importante décision à être rendue aux États-Unis dans une affaire de
fraude en matière de soins de santé. Le précédent record avait été établi par
le géant du médicament Pfizer, qui avait versé au gouvernement américain 2,3
milliards $ US. Les
autorités américaines ont accusé la compagnie d’avoir offert de luxueuses
vacances à des médecins, en plus de séjours de chasse en Europe, des
conférences grassement payées et des billets pour un concert de Madonna.
L’amende
de 3,0 milliards $ US, qui combine les poursuites pénale et civile, est la plus
importante à avoir jamais été versée par une entreprise pharmaceutique, a
indiqué le procureur général adjoint, James M. Cole. La compagnie a également
consenti à être surveillée par des représentants du gouvernement pendant cinq
ans, afin de s’assurer que GSK se conforme aux normes en vigueur, a-t-il
poursuivi. M. Cole a
refusé, en point de presse lundi à Washington, de préciser si certains cadres
de GSK étaient visés par une enquête. Le plaidoyer de culpabilité de
l’entreprise, de même que la peine, doivent être approuvés par une cour
fédérale au Massachusetts.
Le pdg de
GSK, Sir Andrew Witty, a exprimé ses regrets dans un communiqué de presse,
affirmant que la compagnie a appris de ses erreurs. Entre
avril 1998 et août 2003, GSK a fait la promotion illégale d’un médicament pour
traiter la dépression chez les enfants, le Paxil, même s’il n’a jamais été
approuvé pour les patients de moins de 18 ans par la Food and Drug Administration
(FDA). La
compagnie a aussi fait la promotion illégale du médicament Wellbutrin, entre
janvier 1999 et décembre 2003, utilisé pour traiter la perte de poids, les
dysfonctions sexuelles, les substances créant une dépendance et le trouble de
déficit de l’attention, avec ou sans hyperactivité. Le Wellbutrin n’a toutefois
reçu l’approbation des autorités que pour le traitement d’une dépression
majeure.
Ce genre
de violations est largement répandu dans l’industrie pharmaceutique, et
certains ont avancé que les compagnies considéraient les amendes comme un
simple coût d’exploitation. La promotion musclée de médicaments non approuvés
auprès de médecins a rapidement gonflé les ventes de médicaments jusque-là peu
demandés, avec des ventes annuelles dépassant la barre du milliard de dollars.
L’OMS RECONNAIT SA RESPONSABILITÉ MAIS PAS BOLDUC
H1N1 UNE CAMPAGNE DE 1 MILLIARD
H1N1 COMMISSION D’ENQUÊTE EN EUROPE