«Ça ressemble à une
plainte politique plus qu’à une plainte éthique», a-t-il déclaré lors d’une
rencontre avec les médias pour annoncer sa candidature, vendredi en Montérégie. M. Duchesne a dit n’avoir rien à se reprocher sur le plan de l’intégrité et de
l’éthique journalistique et a qualifié la démarche de geste d’intimidation à
l’endroit d’un adversaire politique. Selon l’ex-courriériste et analyste politique de Radio-Canada sur la colline
parlementaire, en portant plainte après son départ, les libéraux ont dévoilé
leur jeu.
«Je ne comprends pas pourquoi le Parti libéral, s’il trouve que j’avais des
problèmes de subjectivité, comment se fait-il qu’il le fait aujourd’hui?
Maintenant, je suis un adversaire politique du Parti libéral et là ils me
mènent un combat comme adversaire politique», en a-t-il déduit. Pierre Duchesne n’a d’ailleurs pas manqué de répliquer à cette attaque en
disant que le premier ministre Jean Charest était bien mal placé pour remettre
son intégrité en question. «Mais qui nous fait des leçons d’éthique ici? Qui nous fait des leçons
d’intégrité? C’est M. Jean Charest? (…) Moi je n’ai jamais eu de deuxième
salaire caché pendant dix ans. Moi je n’ai pas eu de rencontres avec des
collecteurs de fonds qui ont été arrêtés par la police par la suite.»
L’ex-journaliste reconnaît toutefois que le délai très court entre son départ
de Radio-Canada et son entrée en politique laissait la porte ouverte à de
telles attaques, précisant qu’il avait été bousculé par l’imminence d’une
campagne électorale. «On aurait préféré avoir une période de discussions qui soit beaucoup plus
longue. Mais qu’est-ce que je fais, là? On laisse passer le train?», a-t-il
plaidé. Il assure toutefois n’avoir eu aucun contact avec quelque parti politique que
ce soit avant son départ de la société d’État.
Il a ajouté que sa candidature pouvait certainement déranger ses nouveaux
adversaires politiques, puisqu’il s’estime un candidat de choix. «J’ai l’impression que (le chef de la Coalition avenir Québec) François Legault aurait
bien aimé avoir Pierre Duchesne comme candidat. J’ai l’impression que M.
Charest aurait bien aimé avoir Pierre Duchesne comme candidat.» Interrogé par la presse locale, M. Duchese a été forcé de reconnaître qu’il
n’avait pas eu le temps de prendre connaissance des dossiers locaux, tout en
promettant de s’y mettre très rapidement afin de pouvoir répondre aux besoins
des citoyens advenant son élection.