Elle
reproche au mouvement de contestation étudiant de s’éloigner de l’enjeu des
droits de scolarité pour se disperser dans toutes sortes d’autres débats, ce
qui n’est pas propice à la résolution du problème d’origine. Au moment
où le scénario d’un déclenchement d’élections le 1er août devient de plus en
plus plausible, la Coalition
large pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) entend notamment faire
une tournée du Québec, pour parler notamment de la démocratie, du Plan Nord,
des gaz de schiste, des femmes et des autochtones.
Quant aux
fédérations étudiantes universitaire et collégiale, la FEUQ et la FECQ, elles ont ciblé 11
circonscriptions où la victoire libérale a été serrée au dernier scrutin, pour
les faire basculer en mobilisant le vote des jeunes. Elles comptent même en
cibler une quinzaine d’autres tout aussi vulnérables. « Elles
élargissent leur champ d’action », a constaté Mme Courchesne en signifiant
son désaccord, dans une entrevue à La Presse Canadienne,
vendredi. « On
ne parle plus de droits de scolarité ce matin, on n’est plus du tout, du tout
dans l’enjeu des droits de scolarité, a-t-elle déploré. On est rendu dans tous
les enjeux socio-économiques du Québec. On vient de changer de registre. »
À
l’opposé, elle assure que le gouvernement reste concentré sur ses priorités,
notamment en ce qui concerne la rentrée et la reprise des cours des étudiants
en grève dont la session a été annulée. Pas moins de 14 cégeps de la région
métropolitaine doivent ainsi organiser une rentrée précoce, en août, en vertu
de la loi spéciale adoptée en mai. « Pour
moi, c’est la priorité. Moi, je travaille très très fort pour que la rentrée se
fasse de façon harmonieuse, correctement, pour que les étudiants puissent avoir
le droit de suivre leurs cours. »
Elle
soutient aussi qu’elle est toujours prête à reprendre le dialogue avec les
associations étudiantes pour trouver des solutions. « Pour
moi, c’est toujours ouvert. Le gouvernement ne fermera jamais le canal de
communication. » Enfin, Mme
Courchesne n’a pas voulu commenter les rumeurs d’élections éstivales ou
s’avancer sur son avenir politique.
« C’est
votre métier, pas de problème, vous allez à la pêche, mais le poisson ne mord
pas », a-t-elle conclu avec un brin d’ironie.
L’INFORMATION REPRODUITE SEMBLE PRÉSENTER UN DEGRÉ POSSIBLE DE
MANIPULATION DE L’OPINION PUBLIQUE. ON N’EST JAMAIS ASSEZ PRÉVENU.