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Les maires interpellent les partis

Le maire
Gérald Tremblay s’est donc présenté aux côtés des maires de Laval, Gilles
Vaillancourt, et de Longueuil, Caroline St-Hilaire, jeudi, pour demander aux
partis politiques en présence au provincial d’adopter certaines mesures pour
favoriser le transport en commun. Les maires
demandent d’abord de hausser d’un demi-cent la taxe sur le litre d’essence sur
le territoire de l’Agence métropolitaine de transport, pendant 10 ans, de façon
à mieux financer le transport en commun. Ils évaluent à 17 millions $ par année
cette mesure.

Ils
veulent ensuite que soient indexés les droits sur l’immatriculation des
véhicules, incluant les véhicules commerciaux. Et ils aimeraient que ces droits
soient modulés selon la taille du véhicule, de façon à encourager les véhicules
moins énergivores. Le maire Tremblay estime à 31 millions $ cette
mesure. Ils
proposent également qu’une somme équivalant à deux cents le litre d’essence
pour l’ensemble du Québec soit consacrée en plus au transport en commun, de
façon à ce que 70 pour cent des sommes soient consacrées aux routes et 30 pour
cent au transport en commun, plutôt que 82 et 18 pour cent comme c’est le cas
actuellement. Cette mesure totaliserait 260 millions $.

ENCORE DES TAXES?

Le maire
Tremblay
a beaucoup insisté sur le fait que la proposition était
unanime et que le ministre sortant des Finances, Raymond Bachand, s’était déjà
engagé à recevoir toute proposition de financement qui faisait consensus. Or, « le
450 et le 514 parlent maintenant d’une seule voix », a lancé le maire
Tremblay.
« Donnez-nous
juste le droit de percevoir progressivement (une taxe), au rythme des
investissements, et ça sera à nous, les élus des 82 villes de la Communauté
métropolitaine de Montréal, d’aller expliquer pourquoi nous prenons cette
décision.

Sinon, c’est une forme de statu quo qui engendre de la congestion,
qui engendre des émissions de gaz à effet de serre, qui affecte la qualité de
l’air. Les citoyens sont prêts, à certaines conditions, à investir
davantage dans le transport en commun, en autant qu’il soit adéquat et on leur
donne un choix », a plaidé le maire de Montréal.

PÉAGE

La CMM ne s’est pas avancée sur la
question du péage sur les routes et les ponts, préférant y consacrer davantage
d’études. Visiblement, ce sujet ne fait pas l’unanimité entre les trois maires
présents. La
mairesse de Longueuil a indiqué que si le péage est implanté sur le futur pont
Champlain, comme pense le faire le gouvernement fédéral qui en est responsable,
cela accroîtra la fréquentation des autres ponts. Donc, « le péage devra
être partout sinon, quant à moi, il ne devrait pas y en avoir », a lancé
Mme St-Hilaire.

Le maire
de Laval, lui, s’avance encore moins. « Dans la structure actuelle, je ne
crois pas qu’on est rendu à être capable d’avoir un péage qui serait organisé
pour influencer le comportement environnemental. Et ce qu’on vise, c’est une
réduction des gaz à effet de serre, une réduction de l’automobile quand ce
n’est pas nécessaire », a dit M. Vaillancourt. Il
souhaiterait que les propriétaires des grosses cylindrées paient davantage, ce
qui serait le cas avec une taxe sur l’essence, mais pas avec le péage.