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« appelez-moi cynthia »

Vous ne vous douteriez pas une seconde de mon
identité si chère pour les uns et si insignifiante pour d’autres, mais Stéphane
Maestro m’offre quelque chose de si inattendu, que je me titille moi-même avant
de titiller le lecteur… Mon contentement est tel, que je me rends à
l’évidence. Écrire et reprendre mon ancien parcours, celui de journaliste dans
une chaîne d’information, celui de correspondante aussi aux États-Unis pour
l’un des évènements cinématographiques le plus célèbre du monde, les Oscars. Ah, la Californie, le rêve américain!

Je vous rassure, il ne sent pas le vieux hot
dog, comme le mentionnait le New York Times en période de guerre en Irak. Je peux même vous dire que le rêve américain
existe, et pas seulement en Californie. Et oui, je suis en train de le vivre. Tenez, au
Canada, par exemple! Me voilà dans ce pays depuis quelques mois, la
vie m’unie avec un homme français de nationalité québécoise : le rêve. Me
voilà agente littéraire, agente d’artistes pour une société du nom de Boomerang
Multimédia
et me voilà à présent chroniqueuse dans ici-même : le rêve. Vivre et réaliser tous mes désirs. Et ce n’est
que le début d’une nouvelle aventure. Celui de pouvoir chatouiller le
plus grand nombres de lecteurs ou, pour ceux qui me connaissent tout simplement, de crier haut et fort que la vie est vraiment magnifique! Pleine de
surprises et d’espoir!

Jean-Claude Bataille et Cynthia Sardou. Une page se tourne… (photo : Jordan B.)

Je ne sais pas si je dois être fière de tout
ce que j’ai vécu, de tout ce que je vis. Le mot n’est peut-être pas approprié,
mais je suis fière, en tout cas, de la famille d’où je viens! Mon père, vous
le connaissez bien, Michel Sardou, chanteur de variétés, acteur, comédien et
auteur; il a plus de 40 ans de carrière derrière lui. Le rêve, pour un artiste.
Un autre rêve de réalisé… 

Moi, je suis peut-être une petite journaliste
qui rêve (comme Bridget Jones) de toucher à tout, mais qui aime la vie et les
réunions. Le rêve de rencontrer des stars aux Oscars le plus souvent
inaccessibles, le plus souvent occupées à réaliser un film dans leur tour
d’ivoire dans une maison de Malibu en Californie… Et celui aussi de
croiser un Martin Scorcese en pleine manifestation contre la guerre en période
W. Bush en 2003 alors au pouvoir! Ou, à l’inverse, traiter
l’information, les faits sordides mais qui, malheureusement, existent! Le rêve de devoir divulguer des affaires criminelles en France comme ailleurs – en Chine,
on verra les pauvres vendre leur sang pour survivre – d’évoquer la mort d’un
mafieux belge, de dénommer l’affaire
d’un pasteur qui n’hésite pas à tuer de sang froid sa propre famille dans de l’acide! 

Eh bien tout cela je l’ai fait, même si souvent
la vie m’a mise en face de la mort, j’ai survécu à tout cela et je vais très
bien, et je n’ai pas d’explication à cela. C’est ma vie. Mon destin. Mais je
suis toujours là, grâce à ma famille, à mon mari, et aussi pour donner un peu
d’amour et d’attention à ceux qui en ont besoin!   

Mon histoire, parait-il, aurait ému toute la France durant une certaine période,
malgré mon kidnapping dans mon parking et un crime d’une violence incroyable…
Appelez-moi Li-Lou, ai-je dit à une époque, et ce fut le titre de mon premier
livre. Aujourd’hui, appelez-moi Cynthia, parce que le crime qui est évoqué dans
cette histoire pourrait arriver à n’importe qui et ce, quelque soit le contexte
social. Riche ou pauvre, seul ou pas, le destin ne choisit sa proie que dans
des périodes heureuses… Il s’est manifesté ainsi dans ma vie. C’est très
bouleversant pour moi de vous le faire exposer à travers cet article que je
m’empresse de vous écrire, comme me le demandait Stéphane Maestro. Mais cela
n’arrivera plus dans ma vie. Mon drame est bien derrière moi. Seul le bonheur
frappe à ma porte ces temps-ci. Je le savoure à plein nez. Je le partage avec
vous. 

En 2008, certains en France, dans mon pays, ont
écouté ce que j’avais à dire; d’autres m’ont détestée pour un certain laxisme mentionné
concernant la justice de mon pays; un ministre, puis un président de la République dont je ne
citerai pas le nom, m’ont aidée à faire reconnaître le mot victime. Il n’y a qu’à
regarder l’actualité de tous les jours, il n’y a qu’à lire les informations, les
faits divers. Le crime serait-il banalisé? Serait-il un réel tabou de
nos jours? C’est une question que je me suis posée à un moment donné, lorsque
j’étais face à moi-même. Le Québec s’est posé la même question dans une
vidéo politique, encore ces derniers temps, en pleine crise sociale et en pleine
période électorale!?!

Je terminerai cet article sur cette citation
si chère et si sage à mon cœur. Une amie du nom de Vita, auteure et artiste
peintre Franco-Américaine, me disait un jour que « C’est dans l’ombre que
l’on trouve sa lumière ». Bonne chance à vous tous, soyez heureux, et surtout,
portez-vous bien.

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