En conférence de presse à
Québec, Mme Marois a affirmé que le cadre financier du PQ prévoit des dépenses
additionnelles de 992 millions $ en cinq ans. Il s’agit d’environ 200 millions
$ par année, financés par la croissance économique prévue au budget 2012-2013.
Les dépenses seraient aussi financées en partie par une imposition majorée des
citoyens gagnant plus de 130 000 $. Quant à l’augmentation des dépenses de programmes, le PQ estime être en mesure
de les plafonner à 2,4 pour cent pendant cinq ans.
La formation prédit le
retour à l’équilibre budgétaire dès l’an prochain. Mme Marois aurait probablement aimé mettre le couvercle sur la marmite de la
stratégie référendaire, mais le sujet est revenu une fois de plus sur le tapis,
vendredi. Interrogée par les journalistes, la chef du PQ a déclaré qu’au nom de
«l’intérêt supérieur du Québec», elle pourrait refuser de tenir un référendum
sur la souveraineté exigé par les citoyens par le biais d’un Référendum
d’initiative populaire (RIP).
Elle a de plus admis qu’une telle requête créerait une pression énorme sur le
gouvernement. Mais elle a répété, comme elle l’avait fait la veille, que
l’Assemblée nationale aura le dernier mot sur la décision de tenir ou non un
troisième référendum sur la souveraineté. «On permet à la population d’exprimer sa voix et une fois que cette voix s’est
exprimée, il faudra avoir de très bonnes raisons pour dire non. Mais on pourra
en avoir dans certaines circonstances», a dit la chef péquiste en point de
presse.
L’un des motifs qui pourraient justifier le refus du gouvernement de relancer
le processus référendaire est «l’intérêt supérieur du Québec», a souligné Mme
Marois en point de presse à La
Pocatière, sans expliciter davantage. En vertu de la formule des RIP, adoptée par le PQ en janvier sous l’impulsion
du député Bernard Drainville, un registre regroupant les signatures de 850 000
électeurs ou 15 pour cent de l’électorat serait en principe suffisant pour
enclencher un référendum sur la souveraineté.
Au cours d’une entrevue à RDI, jeudi, M. Drainville a estimé qu’un gouvernement
péquiste qui ignorerait la «volonté démocratique» de 850 000 signataires
pro-référendum paierait un prix politique «énorme» pour avoir «floué» la
population. Mme Marois, qui marche sur des oeufs depuis le début de la campagne électorale
au sujet de ses intentions référendaires, a nié tout désaccord vendredi avec son
candidat. «Nous nous sommes parlés hier et il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de
papier qui nous sépare. (…) Ce que je dis et ce que lui dit, c’est que ça
crée une force de pression très importante. Cependant, c’est consultatif et
l’autorité revient à l’Assemblée nationale», a-t-elle déclaré.
Après avoir annoncé quelques engagements à La Pocatière en matière de
développement régional, la chef péquiste est revenue à Québec pour y présenter
le cadre financier de son parti. Le PQ est le dernier parti politique à se livrer à cet exercice comptable,
plusieurs jours après le Parti libéral, la Coalition avenir Québec et Québec solidaire.