« Le Parti québécois a
dit qu’il mettrait en tutelle la
Ville. Nous on pense que ce n’est pas la ville qu’il faut
mettre sous tutelle. Ce qu’on ferait, c’est qu’on suspendrait le maire Marcotte
le temps de terminer les enquêtes », a dit le chef caquiste, dans une
conférence de presse donnée devant l’hôtel de ville de Mascouche, dans la
circonscription de Masson. Le candidat caquiste dans
Saint-Jérôme, Jacques Duchesneau, qui accompagnait son chef, a indiqué que
cette mesure était semblable à celle qui s’applique aux policiers en cas de
faute lourde.
« Quand un policier commet une faute lourde, il y a
suspension sans traitement immédiatement. Il y a aussi la possibilité d’une
suspension avec traitement, lorsqu’il n’y a pas faute lourde »,
a-t-il noté. Il s’agit d’une volte-face
pour la CAQ. Le
16 mai, le parti avait refusé d’appuyer une motion du Parti québécois qui
demandait au gouvernement d’intervenir afin que le maire Marcotte se retire du
conseil municipal dès maintenant. Le député caquiste de
Blainville, Daniel Ratthé, s’opposait à ce que le gouvernement intervienne pour
que M. Marcotte se retire. Il avait proposé un amendement pour que Québec fasse
valoir au maire Marcotte qu’il « serait préférable » qu’il
se retire.
L’amendement avait été
rejeté et les députés de la CAQ
n’avaient pas appuyé la proposition. Daniel Ratthé avait fait valoir au journal
local Le Trait d’union que la proposition du PQ contrevenait au principe
de séparation des pouvoirs. M. Ratthé disait s’opposer
à ce que le pouvoir exécutif se substitue au pouvoir judiciaire. Il avait
précisé que la Coalition
avenir Québec jugeait « préférable » le retrait de M. Marcotte, mais
qu’elle ne l’exigeait pas. Le maire Marcotte a été
accusé de fraude, de complot, d’acte de corruption dans les affaires
municipales, d’abus de confiance et de fraude envers le gouvernement (deux
chefs d’accusation) dans la foulée de l’opération Gravier,
menée le printemps dernier.
Malgré ces accusations, le
maire Marcotte affirme haut et fort qu’il entend rester en poste jusqu’aux
prochaines élections, en novembre 2013. Le Parti québécois a déjà
annoncé qu’il mettrait Mascouche sous tutelle
s’il prenait le pouvoir. La
Ville serait placée sous contrôle de la Commission municipale
du Québec, qui serait chargée de faire la lumière sur l’administration
municipale et le fonctionnement du conseil.
ULTIME TOURNÉE DANS LE 450
François Legault entend
mettre à profit cette dernière journée de campagne pour courtiser les électeurs
des circonscriptions du 450, comme l’on désigne ces circonscriptions des
banlieues nord et sud de Montréal où la
CAQ a d’importants appuis. « Nous on veut gagner
la bataille du 450 », a indiqué François Legault, lorsqu’un journaliste
lui a demandé pourquoi il ne participait pas à l’évènement soulignant la
première pelletée de terre du futur amphithéâtre de Québec, comme Jean Charest
et Pauline Marois. Le candidat caquiste dans Chauveau, Gérard Deltell, serait
cependant présent.
« Je vais faire sept
comtés dans le 450 aujourd’hui, parce que c’est ce qui va faire la différence
pour avoir un gouvernement de la
Coalition mardi soir » — François
Legault « Nos indications nous
montrent sur le terrain qu’on est capables d’avoir un gouvernement de la
coalition si le 450 vote pour nous », a dit le chef caquiste. « Je
pense qu’il y a des bonnes chances que ça arrive. C’est pour ça que je vais
mettre toutes mes énergies aujourd’hui à s’assurer qu’on gagne
le 450 ».
M. Legault a par ailleurs
déclaré qu’il ne croyait pas que l’arrivée au pouvoir du Parti québécois
pourrait compromettre le retour d’une équipe de la Ligue nationale de hockey à
Québec, comme l’a laissé entendre
le chef libéral Jean Charest dimanche. François Legault avait
entrepris son point de presse de la matinée en rappelant le contenu de son
éventuel projet de loi 1,
qui porterait sur l’intégrité. Il s’est par ailleurs
défendu d’avoir voulu les citoyens en erreur en déclarant que Pierre Péladeau
avait fait faillite. Il a précisé qu’il voulait en fait souligner que des
entrepreneurs qui ont connu des échecs, comme M. Péladeau dans le cas du Philadelphia
Journal et du Montreal Daily News, peuvent ensuite fonder des
entreprises qui ont du succès.
Le chef de la Coalition avenir Québec
a aussi dressé un bilan positif de sa campagne. Il dit que les Québécois ont
été surpris par la qualité des candidats présentés par son parti, et que ce
sont les idées de la CAQ
qui ont le plus alimenté les débats. Il a appelé tous les
Québécois à se rendre aux urnes mardi.
Source: Radio-Canada