Devenir membre

Pauline marois mise sur les femmes

Elle a
poursuivi à un rythme frénétique sa campagne en Montérégie, où le PQ livre un
combat sans merci à la CAQ
qui déterminera la majorité ou la minorité du futur gouvernement, selon ce que
suggère les sondages. Et elle semble avoir un atout: les électrices féminines
vont en grand nombre lui signifier leur appui. Dans une
conférence de presse samedi, Mme Marois invite les Québécois à « bien
réfléchir » en ce long week-end de congé sur le choix entre le PQ et la CAQ, qui « n’est pas du
tout prête à gouverner », parce que l’équipe de François Legault est loin
d’être complète et élue.

Selon
elle, « le choix est très clair », mais en conférence de presse, elle
n’a pas pu expliquer pourquoi il y a encore tant d’indécis pourtant dans les
sondages. Elle vise
des gains dans les circonscriptions serrées pour décrocher la majorité et pour
ce faire, elle a multiplié les apparitions publiques. Samedi
matin, elle est allée à Châteauguay, dans la circonscription du même nom, où le
ministre libéral sortant Pierre Moreau cherche à être réélu. Puis elle s’est
pointée à Saint-Constant, dans la nouvelle circonscription de Sanguinet, où un
transfuge péquiste passé à la CAQ
cherche à être réélu, François Rebello, qui siégeait au cours de son précédent
mandat dans Laprairie. Un crochet a aussi été fait à Saint-Jean sur Richelieu
ainsi qu’à Rougemont.

Partout le
message aux militants et sympathisants est le même: travailler sans relâche
pour faire sortir le vote et convaincre les indécis. « On
est dans le dernier droit, je crois qu’on a mené une campagne positive. On a
donc quatre jours pour former un gouvernement souverainiste majoritaire »,
a-t-elle dit sans relâche samedi, acclamée par ses sympathisants. Elle
appuie sur le « majoritaire », puisque les sondages l’ont fait glisser
dans la zone du gouvernement minoritaire, mais elle se défend d’être en
panique. « Je
ne me sens vraiment pas en panique, je me sens assez sereine, et même très
calme », a-t-elle dit en conférence de presse samedi matin. Elle sent
quelque chose dans les rassemblement militants qu’elle multiplie.

« Je
n’ai jamais vu, jamais, je vous dirais, depuis le milieu des années 90, autant
d’enthousiasme chez nos militants, autant de présence, autant
d’engagement », a-t-elle poursuivi. Mais il y
a aussi un effet dans l’électorat. Même les journalistes qui suivent ses bains
de foules et ses nombreuses apparitions publiques constatent l’engouement
qu’elle suscite chez les femmes. Samedi
après-midi, à Magog, dans la circonscription d’Orford, un territoire pourtant
libéral, l’accueil était chaleureux. À la Fête des vendanges, parmi les centaines de
vacanciers, elles se pressaient pour la féliciter, l’encourager, être
photographiées avec elles.

Elles
disent souvent qu’elles sont fières de féliciter « la première première
ministre du Québec », ou d' »écrire une page d’histoire » le 4
septembre. En visite
dans un verger de Rougemont, en après-midi, elle est montée dans une échelle
pour cueillir une pomme, et quand les journalistes lui ont demandé si le « fruit
est mûr », elle a répondu: Encore un jour ou deux, et vous allez voir! »

OÙ SONT LES FEMMES DERRIÈRE PAULINE?

COMME UNE SEULE FEMME