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DÉbat des chefs: utile ou divertissant?

 

Qui a
gagné d’après-vous? Qui a apporté les meilleurs arguments, les meilleures
solutions et qui a été capable de vendre le mieux ses idées? Qui a compté le
plus de points aux yeux des citoyens? Je dois
avouer que notre conversation concernant ces questions pointues était riche et
pleine d’opinions divergentes. Par contre, la différence entre notre dialogue
familial et celui de M. Charest, Mme Marois et M. Legault était notable.

Pas une seule
fois durant les 30 minutes de notre conversation nous avons haussé le ton, pas
une seule fois, nous avons fait des grimaces lorsque l’autre nous donnait son
opinion et pas une seule fois nous avons manqué de respect envers notre
interlocuteur. J’admets que d’avoir une conversation avec mes proches, ce n’est
pas la même chose qu’un débat politique. Par contre, je me demande sincèrement
à quoi a servi cet exercice, puisque personne ne semble avoir gagné quoi que ce
soit.

Ce que
j’ai retenu principalement du débat des chefs, c’était la manière dont les différents
chefs interagissaient et s’interpellaient. 
Je me disais : « Voilà un bel exemple pour nos enfants, nos
entreprises, nos syndicats et nos aînés. » Cette façon de se comporter
lorsqu’on a des opinions divergentes, je la qualifierais d’enfantine. 

Je travaille
dans un domaine où nous enseignons aux gens des méthodes concrètes de comportements
à adopter lorsqu’un autre employé nous cause des ennuis. Nous enseignons aussi
à développer son opinion et à la transmettre à ses interlocuteurs de façon à ne
pas les brimer ou les importuner. Lors de ce type de débat, la population du
Québec toute entière assiste au pire exemple de savoir-vivre et de respect. Ce
comportement n’avance à rien et à son meilleur, peut-être une approche qui
fonctionne à très court terme seulement. Avec tous les problèmes auxquels les
entreprises et nos ministères font face en ce moment, je crois que le temps est
arrivé pour nous de réévaluer nos comportements les uns envers les autres.

Il est temps
de dialoguer respectueusement de façon à ce qu’on puisse atteindre un but
commun.  Une entreprise qui fonctionne
encore principalement grâce à la pression intense des objectifs  trimestriels ne pourra plus survivre pendant
très longtemps. Il faut à tout prix adopter des approches rassembleuses et
commencer à penser au long terme. Ce n’est rien de nouveau comme façon de penser,
sauf que nous voyons très peu d’actions dans ce sens de la part du gouvernement
ou de l’entreprise en général. Comme quelqu’un l’a si bien dit un jour : « Il
y a des gens qui parlent et d’autres qui prennent action. » Ce que j’ajoute
à cette citation c’est : « Si vous êtes de ceux qui parlent, apprenez
au moins à bien le faire. »

Chez Formation
Dale Carnegie, notre force est d’offrir des méthodes concrètes pour mieux
communiquer et vendre nos idées sans dénigrer ou intimider notre interlocuteur.

Quels
sont vos trucs pour faire passer vos idées sans froisser vos interlocuteurs?

Mark Yerbury – Président de Dale Carnegie Québec