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La paryse quitte la rue ontario

Pour
Paryse Taillefer, cofondatrice du snack-bar avec Sylvie Lamarche – le
« La » de La Paryse – et propriétaire unique depuis 1996, il s’agit
d’une décision longuement mûrie : « Malgré l’immense plaisir que nous
avons à servir nos clients jour après jour, il nous faut admettre que les lieux
ne sont plus tout à fait adéquats, précise-t-elle. Voilà pourquoi j’ai pris la
décision d’y cesser nos activités et de partir à la recherche d’un endroit plus
approprié pour poursuivre l’aventure. »

UNE INSTITUTION UNIQUE

Véritable institution nichée au cœur du Quartier Latin, à l’angle des
rues Ontario Est et Sanguinet, La Paryse a su se tailler une place de
choix dans le cœur des Montréalais depuis son ouverture, le 19 décembre
1980. À preuve, les clients n’ont jamais hésité à faire la file pour déguster
les savoureux plats qui ont fait la renommée du snack-bar. Les adeptes de la première
heure y ont amené leurs enfants qui, à leur tour, y viennent aujourd’hui avec
leur progéniture.

Paryse Taillefer compte s’accorder quelques mois pour réfléchir et
planifier la suite des événements. « Je cherche un emplacement qui reflète
davantage la restauratrice que je suis aujourd’hui, explique-t-elle. Je tiens à
offrir le meilleur à mes clients et je suis convaincue que je pourrai le faire
dans un espace qui saura mieux me représenter. »

UNE FEMME ENGAGÉE

Fille de restaurateur, Paryse Taillefer a travaillé toute sa jeunesse au
restaurant familial. Cette diplômée en éducation spécialisée et en histoire de
l’art a néanmoins été enseignante et travailleuse de rue avant d’opter pour la
restauration. « La Paryse m’a permis de faire des rencontres extraordinaires,
souligne-t-elle. Je tiens d’ailleurs à remercier du fond du cœur tous ceux et
celles qui ont contribué à faire de La Paryse ce qu’elle est devenue, qu’il
s’agisse de nos fidèles clients, de tous les employés dévoués ou encore de nos
divers partenaires et fournisseurs. » 

Reconnue pour son engagement social et pour le soutien qu’elle apporte
aux artistes, Paryse Taillefer a tenu à faire sa part en remettant chaque année
une partie de ses profits à des créateurs en arts visuels et à des organismes
communautaires, tels que La rue des Femmes et GRIS-Montréal. Cette année, le
restaurant remettra deux Prix du public Quartiers Danses/La Paryse d’une valeur
de 1 500 $ chacun à de jeunes créateurs d’ici. « C’est important
pour moi de redonner à la collectivité », précise Paryse.

LA FIN D’UN CHAPITRE, LE DÉBUT D’UNE NOUVELLE AVENTURE

Comme l’écrivait le critique Philippe Mollé dans un article paru le 28
janvier 2011 dansLe Devoir : « Non! La Paryse n’est pas un
fast-food ou un snack-bar, mais bien un restaurant où les produits sont choisis
avec soin, où les gens sont respectés et où il fait bon s’évader lorsque le
bruit des fourchettes et le brouhaha des habitués se nomment plaisir. »
Parions que le prochain chapitre de l’histoire de La Paryse s’inscrira dans
cette tradition axée sur la qualité des produits et la chaleur du service.
D’ici à la fin octobre, Paryse et son personnel vous invitent à venir déguster
un de leurs savoureux burgers et à laisser un commentaire dans le livre mis à
votre disposition. Longue vie à La Paryse!