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Les femmes savantes au tnm

Après avoir illuminé durant tout l’été le Château de Grignan et enchanté plus de 30 000 spectateurs en Drôme provençale, cette pièce du grand répertoire classique que revisite avec bonheur la compagnie UBU, fait son entrée sur la scène montréalaise, avant de partir en tournée sur les routes du Québec. Au public d’ici de savourer maintenant cette désopilante relecture d’une comédie sérieuse truffée de duels flamboyants, de mordantes réparties et de jeux de scènes ébouriffants, l’avant-dernière oeuvre de Molière (1672) interprétée par une distribution québécoise encensée par la presse française.

ARGUMENT

Deux clans s’opposent dans la famille de ces femmes savantes. D’un côté, Philaminte, la mère, Armande, sa fille aînée, et Bélise, sa belle-soeur, manifestent un penchant excessif pour la science et une admiration sans borne pour un poète, Trissotin, malgré le fait que le savant Vadius se moque de ses vers. De l’autre côté, Chrysale, le père, son frère Ariste, sa seconde fille Henriette et son fiancé Clitandre incarnent la simplicité et le sens pratique bourgeois. Armande reproche à sa soeur Henriette son désir d’épouser Clitandre – qu’Armande a autrefois éconduit – puisque, selon elle, l’amour devrait demeurer platonique. Le mariage et l’amour physique détourneraient en effet la femme des choses de l’esprit, de la philosophie, de la littérature et des sciences grâce auxquelles elle peut s’émanciper. Henriette, elle, trouve tout naturel d’aimer et de s’épanouir dans la vie matrimoniale. Chrysale approuve le mariage mais, dominé par sa femme, savante et autoritaire, il ne parvient pas à imposer sa volonté.

La mère préfère donner sa fille Henriette à Trissotin et entend bien qu’on lui obéisse. Tandis que Chrysale se plie aux souhaits de Philaminte, Clitandre et Henriette mèneront diverses entreprises pour que la mère accepte leur projet de mariage. Mais ni les mauvais vers récités par Trissotin, ni sa querelle grotesque avec Vadius, ni sa joute verbale avec Clitandre, qui tente de démontrer l’hypocrisie du pédant, davantage intéressé par la dot que par la fille, n’ébranleront la confiance de Philaminte en son intellectuel favori. Devant le notaire convié pour sceller le mariage, le lâche Chrysale laisse une servante signaler à l’assemblée que l’autorité paternelle devrait prévaloir. Mais en vain : Philaminte convainc son mari de marier Henriette à Trissotin, et Armande à Clitandre en guise de consolation. Seul un stratagème orchestré par Ariste réussira in extremis à révéler l’imposture de Trissotin et permettra aux amoureux de concrétiser leur alliance.

Les femmes savantes de Molière

mise en scène Denis Marleau
du 2 au 27 octobre 2012
au Théâtre du Nouveau Monde

Source : LaMetropole.com

THÉÂTRE DU NOUVEAU MONDE