L’Association
des libertés civiles de la Colombie-Britannique a annoncé tard vendredi
après-midi que Gloria Taylor, âgée de 64 ans et originaire de West Kelowna,
était soudainement décédée en raison d’une infection grave à la suite d’une
perforation du côlon. Il y a
moins de quatre mois, Mme Taylor, qui luttait contre la maladie de Lou Gehrig,
avait obtenu une exemption de la loi interdisant le suicide assisté par un
médecin, après qu’un juge de la
Cour suprême de la Colombie-Britannique
eut rejeté la loi fédérale, mais donné un an au Parlement pour la modifier.
Ottawa a
par la suite annoncé en août qu’il portait la cause devant la Cour d’appel de la Colombie-Britannique. Selon
Russel Ogden, le directeur de la Farewell Foundation for the Right to Die, il a vu
Mme Taylor pour la dernière fois en novembre, lorsque l’affaire s’est retrouvée
devant la Cour
suprême provinciale, mais avait continué d’échanger des courriels avec elle
jusqu’à la semaine dernière. S’il
n’était pas au courant des dernières complications de son état de santé, il a
affirmé que le combat de Mme Taylor se poursuivrait, et ce malgré son décès. M. Ogden a
ajouté que les dépôts de candidature auprès de la Cour d’appel devaient être
complétés d’ici novembre, et que les plaignants et la Couronne préparaient
leurs arguments.
Une
audience de cinq jours a déjà été prévue pour mars 2013, a-t-il ajouté. Selon
l’Association des libertés civiles de la province, beaucoup de choses ont
changé depuis le premier combat de Sue Rodriguez en faveur du suicide assisté,
au début des années 1990, qui avait été perdu en Cour suprême fédérale.
L’organisme souligne ainsi que plusieurs États ou pays ont désormais réglementé
cette pratique de fin de vie, en y incluant des normes pour protéger les
personnes vulnérables.