UN ATTERRISSAGE EN DOUCEUR
Selon l’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (APCHQ), l’industrie de la construction résidentielle s’approche de la fin d’un cycle de prospérité même si, fort heureusement, l’atterrissage se fait en douceur, l’activité continuant d’atteindre des niveaux respectables. En 2013, le nombre de nouvelles constructions devrait s’élever à 40 000 unités, contre 45 000 en 2012.
LA COPROPRIÉTÉ, DE PLUS EN PLUS POPULAIRE
« La transformation du marché de l’habitation neuve est visible, particulièrement dans les régions métropolitaines de Montréal et de Québec, car les choix résidentiels sont effectués en fonction des nouvelles réalités économiques et des orientations privilégiant la densification », affirme François Bernier, directeur du Service économique et affaires publiques de l’APCHQ.
L’an dernier, l’APCHQ prévoyait que la construction de copropriétés excéderait la production de maisons unifamiliales isolées, ce qui semble se confirmer. La copropriété est particulièrement populaire auprès des premiers acheteurs de maison neuve, qui l’ont choisie dans une proportion de 61 %. Quelle a été la principale motivation des premiers acheteurs? Chez 58 % d’entre eux, il s’agit de la perspective de devenir propriétaires. En 2013, on devrait assister à une domination de la copropriété dans l’ensemble des logements destinés aux propriétaires-occupants, y compris les maisons unifamiliales isolées, jumelées ou en rangée.
UN CHOIX ENCORE INÉGALÉ
Le nouveau profil de la construction résidentielle au Québec se distingue également par le niveau élevé d’unités en construction, dont le nombre est passé de 24 000 en 2010 à 30 000 aujourd’hui. Selon l’APCHQ, cette hausse correspond à l’augmentation observée dans la construction de copropriétés, où nous sommes passés de la construction de 9 200 unités en 2010 à 15 400 unités en 2012, dans les six principaux marchés du Québec.
UNE OFFRE RÉPONDANT AUX BESOINS
« Depuis plusieurs années, à Montréal comme ailleurs dans le monde, on assiste au retour des babyboomers vers les grands centres, ce qui a un effet positif sur la croissance des constructions neuves en copropriété. Autres facteurs clés démontrant un marché immobilier prospère : le volume important d’étudiants dans la métropole, l’accroissement du nombre de personnes vivant seules et les taux d’intérêt qui devraient demeurer bas au moins jusqu’en 2014. À Montréal particulièrement, le marché immobilier est stable, puisqu’il connaît peu de constructions spéculatives, ce qui est à l’avantage à la fois des investisseurs comme nous et des futurs propriétaires de condominium », fait remarquer Normand Bélanger, président-directeur général du Fonds immobilier de solidarité FTQ.
DES ACHETEURS COMBLÉS
Le taux de satisfaction des acheteurs de maisons neuves continue d’atteindre des sommets, comme le démontre la plus récente Enquête sur les acheteurs de maisons neuves, dévoilée à la mi-septembre par l’APCHQ. Cette enquête provinciale – dont les résultats ont été compilés par la firme de recherche Ad hoc – a été effectuée auprès de 1 000 acheteurs dont la maison a été enregistrée à un programme de garantie. Plus de 96 % des répondants se sont dits satisfaits de leur achat. « C’est un excellent bulletin, qui reflète la passion et la volonté d’exceller des entrepreneurs et des travailleurs du secteur de la construction résidentielle », commente M. Bernier.
D’ailleurs, selon Nicolas Bouchard, fondateur et coprésident de DuProprio, le nombre de Québécois qui considèrent l’achat d’une propriété neuve au moment de leur recherche immobilière est en hausse depuis plusieurs années. « Les visites dans la section “Neuves” de Duproprio.com a augmenté de 165 % entre 2010 et 2012 et le nombre de propriétés neuves à vendre sur le site a doublé durant la même période », confie le dirigeant du plus important réseau immobilier sans commission au Canada.
Le marché de la revente présente quant à lui une première baisse des ventes en 15 mois. La Chambre immobilière du Grand Montréal (CIGM) indiquait au début de septembre que 2 323 transactions avaient été conclues dans la région métropolitaine de recensement de Montréal (RMR) en août 2012, une baisse de 7 % par rapport au mois d’août 2011. Cette baisse des ventes résidentielles a été observée dans les cinq grands secteurs de la RMR de Montréal. Le recul le plus faible, de 4 %, est celui de la Rive-Sud, suivi de 5 % pour l’île de Montréal. Laval et Vaudreuil-Soulanges ont affiché des baisses respectives de 20 % et 21 %. Seule la Rive-Nord affiche une augmentation de 1 % des ventes.
Du côté des prix médians de l’unifamiliale, la RMR de Montréal enregistre une hausse de 4 % en août 2012 pour s’établir à 280 000 $. L’île de Montréal (382 000 $) domine (+ 6 %), suivie de la Rive-Nord (237 500 $ ou + 4 %), puis de Laval (283 000 $ ou + 3 %) et de la Rive-Sud (270 000 $ ou + 3 %). Vaudreuil-Soulanges (263 000 $), quant à elle, montre un léger recul de 3 % par rapport au moins d’août 2011.
COUPS DE FOUDRE À PRÉVOIR!
Malgré le choix inégalé de projets résidentiels neufs offerts dans le cadre des prochaines Visites libres d’automne, la plupart des visiteurs ne finiront pas leur magasinage immobilier sur les genoux! En effet, les acheteurs d’une maison neuve prennent généralement leur décision à la suite d’un coup de cœur : 23 % d’entre eux n’ont visité qu’un seul projet de maisons neuves et 53 % ont arrêté leur choix après n’avoir visité que trois projets, toujours d’après la plus récente enquête de l’APCHQ.
Renseignements : 514 255.4066 ou Monhabitationneuve.com
Source : LaMetropole.com