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Lino zambito : un  »crosseur » sympathique

« Je vous le dis franchement,
je suis heureux d’être sorti de ce domaine-là. J’espère que mes enfants vont se
souvenir que j’ai aidé à régler le problème dans le monde de la construction
qui est pourri », a-t-il affirmé. Accueilli chaleureusement sur le
plateau de l’émission, dont l’enregistrement
avait lieu jeudi soir, s’est dit honnête et sincère. Le professeur de communication
sociale et publique à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Bernard
Motulsky, a analysé l’entrevue.

IL NOUS DIT CE QUE

L’ON A ENVIE D’ENTENDRE

« Il nous dit un peu ce que l’on a envie
d’entendre. Il est celui par lequel, non pas le scandale arrive, mais la
dénonciation arrive. Il montre des gens », a-t-il expliqué. Pourtant, depuis 2009,
Lino Zambito est au coeur de l’actualité et pas nécessairement pour les
bonnes raisons. Devant la Commission d’enquête
sur l’octroi et la gestion des contrats dans l’industrie de la construction, il
a admis sur la place publique avoir participé à un système de collusion. L’avocat-criminaliste Normand
Boudrault invite les gens à rester critique. « Encore une fois, l’émission
est allée chercher du capital de sympathie », estime-t-il.

S’ILS ÉTAIENT TOUS COMME LUI

ON SERAIT EN FAILLITE

Invité lui aussi à Tout le monde
en parle
, l’ex-ministre libéral Jean Cournoyer n’a pas eu de mots tendres à
l’égard de Lino Zambito. « Il y a 25 000 entrepreneurs au
Québec, s’ils étaient tous comme lui on serait en faillite »,
a-t-il déclaré. Rencontré dimanche par Radio-Canada,
Lino Zambito s’est défendu de vouloir redorer son image. « Par mes interventions que je
fais ce soir et demain, je veux démontrer aux gens qui sont appellés à la
commission Charbonneau que c’est une commission sérieuse », a conclu celui
qui a mis au défi les gens
qui nient les allégations
« d’aller à la commission et d’aller
les nier sous serment ».

Lino Zambito voudrait maintenant
tourner la page. L’ex-entrepreneur en construction, qui subira un procès au
début de 2013, s’est dit d’ailleurs impatient que « la vraie vérité »
à son histoire soit révélée, tout en se disant « très confiant »
quant à l’issue de son procès.

Source: Radio-Canada