D’abord,
existe-t-il encore à notre époque cette capacité à faire le bien, qu’est la
vertu? J’en ai un sérieux doute. Si Socrate vivait aujourd’hui, il passerait
pour un fou! Nous parlerait-il de morale et de politique comme il le faisait en
Grèce des années 400? Socrate n’écrivait point, il parlait. Encore aujourd’hui
nous citons Socrate; faut-il que monsieur ait su trouver les bonnes paroles
pour traverser le temps. Mais que désirait donc Socrate? Socrate étudiait ses
concitoyens.
Ce qu’il aurait désiré le plus, selon l’auteur, c’était de faire
émerger ce qui fait trame et fond dans tout esprit humain. Il voulait toucher
ce savoir redoutable du juste et du vrai que chacun fuit dans la surenchère de
son propre intérêt.
Socrate
rime avec société. Dans ce livre, Socrate se fait questionner, astiquer,
démembrer. Chose certaine, les points d’interrogation flottent au-dessus de
nos têtes à chaque paragraphe de ce livre. Tragique est le manque de temps pour
lire et relire les citations et les analyses sur notre égoïsme au fil des temps.
En effet, Monsieur Botet Pradeilles, l’homme n’a pas changé. Merci tout de même
de nous rappeler que le MOI est nécessaire à toute société, tout autant que le
NOUS.
L’auteur,
docteur en psychologie, restitue, dans une dimension à la fois littéraire
ironique et passionnée, la profondeur de l’épopée socratique. Une indépendance
d’esprit salutaire, profonde et jubilatoire à partager…
Achetez ce
livre et installez-vous au coin du feu un soir de tempête de neige. Vous
trouverez essence et vie à toutes les pages. Vous ne serez pas toujours en
accord, mais n’oubliez-pas, Socrate est un vieil homme qui a pensé un jour que
le monde serait mieux qu’il ne l’était et qu’il ne l’est aujourd’hui.
Sandra
Paré, pour LaMétropole.com