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Mort d’ashley smith: harper oblige les autoritÉs carcÉrales À coopÉrer

Ces images
captées par des caméras de surveillance de centres de détention ont montré
Ashley Smith subir de multiples traitements calmants contre son gré et avoir le
visage immobilisé par du ruban gommé qui lui avait été appliqué. D’autres
images captées dans un avion montrent un gardien de prison lui appliquer du
ruban gommé autour des poignets lors de son transfert dans une prison de
Saskatoon. La vie
d’Ashley Smith, originaire de Moncton, a été ponctuée d’incidents causés par ses
problèmes de santé mentale.

ASHLEY SMITH: DES VIDÉOS TROUBLANTES

Elle a été arrêtée pour la première fois à l’âge de
13 ans, pour une agression. A 15 ans, elle a subi un premier emprisonnement. Malgré sa
maladie, la jeune femme a passé la dernière année de sa vie en isolement. Elle
a aussi subi 17 transferts dans des prisons de cinq provinces différentes. Après
d’être livrée à de nombreuses automutilations, elle est finalement morte
étouffée dans sa cellule, à Kitchener, à l’âge de 19 ans.

Appuyé par
la famille de la victime, le coroner John Carlisle espère mener une enquête
approfondie qui se pencherait, entre autres, sur la façon dont la détenue a été
traitée avant d’être retrouvée morte. M. Carlisle veut examiner les effets
qu’auraient pu avoir l’isolement prolongé et les 17 transferts d’établissements
sur la santé mentale d’Ashley Smith.

HARPER JUGE  » INACCEPTABLE  » LES GESTES…

Mise à jour le vendredi 1er Novembre 2012 – 21:08

Le premier ministre Stephen Harper a vertement critiqué jeudi les services
correctionnels pour la façon dont ils ont procédé dans le cas d’Ashley Smith,
cette jeune femme troublée morte en détention en 2007. Le cas
d’Ashley Smith a été discuté à la
Chambre des communes après que des images troublantes furent
diffusées lors d’une enquête du coroner sur son décès. Ces images
captées par des caméras de surveillance de centres de détention ont montré
Ashley Smith subir de multiples traitements calmants contre son gré et avoir le
visage immobilisé par du ruban gommé qui lui avait été appliqué.

D’autres
images captées dans un avion montrent un gardien de prison lui appliquer du
ruban gommé autour des poignets lors de son transfert dans une prison de
Saskatoon. « Le
cas Ashley Smith est évidemment une horrible tragédie », a déclaré M.
Harper. Il a dit à
la Chambre
des communes que de l’information dévoilée récemment montrait que le
comportement de Services correctionnel était « complètement
inacceptable ». Le chef
libéral Bob Rae a accusé le gouvernement Harper de malhonnêteté. « Ceci
est un gouvernement qui a voulu stopper la diffusion de ces vidéos. C’est un
gouvernement qui, à chaque étape du processus, a tenté d’empêcher les Canadiens
de voir ce qui c’était passé », a-t-il dit.

La vie
d’Ashley Smith, originaire de Moncton, a été ponctuée d’incidents causés par
ses problèmes de santé mentale. Elle a été arrêtée pour la première fois à
l’âge de 13 ans, pour une agression. A 15 ans, elle a subi un premier
emprisonnement. Malgré sa
maladie, la jeune femme a passé la dernière année de sa vie en isolement. Elle
a aussi subi 17 transferts dans des prisons de cinq provinces différentes. Après
d’être livrée à de nombreuses automutilations, elle est finalement morte
étouffée dans sa cellule, à Kitchener, à l’âge de 19 ans.

OTTAWA OBLIGE LES AUTORITÉS CARCÉRALES À COOPÉRER

Mise à jour le 3 Novembre 2012, 04:30

Le gouvernement Harper dit avoir ordonné à Service correctionnel Canada (SCC)
de coopérer pleinement à une enquête sur la mort d’Ashley Smith, une jeune
femme souffrant de problèmes de santé mentale s’étant étouffée à mort dans sa
cellule il y a cinq ans. Candice
Bergen, la secrétaire parlementaire du ministre de la Sécurité publique Vic
Toews, affirme que le gouvernement s’attend à ce que l’agence suive les
instructions. Des
avocats du gouvernement ont combattu pour empêcher la diffusion de vidéos de
Mme Smith et pour plutôt les maintenir sous scellés.

Tentant de
restreindre la portée de l’enquête sur le tragique décès d’Ashley Smith, les avocats
de SCC et trois médecins ontariens avaient en outre plaidé, mercredi matin, que
l’enquête souhaitée par le coroner dépassait ses limites juridiques et
constitutionnelles. La
présentation, cette semaine, d’une vidéo troublante montrant des gardes attachant
Mme Smith avec du ruban adhésif et lui injectant un médicament contre son gré a
poussé le premier ministre à critiquer les autorités carcérales pour ce
comportement inacceptable.

Plusieurs
heures d’enregistrements doivent encore être diffusées, mais Mme Bergen n’a pas
donné de détails entourant leur possible divulgation. « Nous
nous attendons à une collaboration complète », a-t-elle dit en réponse à
une question directe à propos des vidéos. « Voilà ce que nous voulons
voir. » « Ce
que nous avons vu est une tragédie et c’est complètement inacceptable. Bien
entendu, SCC travaille pour apporter des changements mais il s’agit d’une
enquête importante, et nous voulons donc que SCC coopère pleinement avec le
coroner », a poursuivi Mme Bergen.

Le député
libéral Ralph Goodale espère que cela signifie que l’ensemble des vidéos seront
diffusées dans le cadre de l’enquête. « Je
souhaite que cela soit vrai. Le gouvernement offre souvent ce genre de
réponses, puis vous examinez leur comportement et cela ne correspond vraiment
pas à la réalité », a-t-il dit. Mme Bergen
s’est par ailleurs fait demander pourquoi Ottawa avait tant tardé avant d’agir
dans ce dossier. « Je
crois qu’il y a eu un processus en place et des décisions ont été prises à
propos des vidéos. Nous avons vu des choses véritablement tragiques et le
gouvernement reconnaît et croit très fermement que SCC doit coopérer et voilà
ce que nous leur avons donné comme instructions. »

Ashley
Smith avait 19 ans lorsqu’elle a été trouvée morte étouffée dans sa cellule à
Kitchener, en octobre 2007, après plusieurs épisodes d’automutilation. Elle
venait de passer environ un an en isolement dans plusieurs pénitenciers de cinq
provinces à travers le Canada. L’enquête
fait suite à une plainte déposée par la famille de Mme Smith auprès de la Gendarmerie royale du
Canada (GRC), selon laquelle la jeune femme avait été immobilisée et aurait
reçu des médicaments antipsychotiques et d’autres substances contre son gré, le
tout sans aucune justification juridique ou médicale.