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Christine, la reine-garÇon au tnm

Reconnu pour avoir créé une oeuvre majeure bien ancrée dans nos racines québécoises, Michel Marc Bouchard aborde pour la première fois un personnage historique. Et comme toujours, il y croise avec humour la critique sociale et le lyrisme. serge denoncourt, dont la théâtralité prend un envol particulier lorsqu’il s’agit d’évoquer le passé, renoue avec l’univers de l’auteur pour porter à la scène le destin atypique de cette reine-garçon qui, au nom de la liberté, a transgressé toutes les règles. Entourée d’une époustouflante distribution, l’électrisante céline bonnier sera Christine !

L’HISTOIRE UNIQUE D’UNE REINE LIBRE

Nous sommes en Suède, au château d’Uppsala, en 1649. La reine Christine, aussi peu avantagée par la nature que séduisante, dotée d’un esprit aussi érudit que libertin, invite le philosophe français René Descartes à sa cour afin qu’il lui enseigne le mécanisme des passions primitives de l’âme. Reine à seulement 18 ans avant d’abdiquer dix ans plus tard, Christine connaît un destin hors normes. Élevée comme un garçon, plus masculine que féminine, cet électron libre, qui toute sa vie s’est aliénée la noblesse par ses excentricités et son mépris des convenances, devra choisir entre sa foi et son savoir, son attirance pour une femme et l’État qui exige un héritier, pour s’acheminer vers sa vérité.

UNE HÉROÏNE MODERNE ET REBELLE

Par sa plume forte et visionnaire, son sens du dialogue et ses dons de conteur, Michel Marc Bouchard réinvente ce personnage excessif, hors du commun et en trace un portrait fascinant : celui d’une libre-penseuse révolutionnaire, experte en arts et en sciences, précurseure du mouvement féministe, doublée d’une jeune femme passionnée, agitée, excentrique et isolée, qui soulève un vent de changement en dépit d’un entourage d’hommes conservateurs dans un monde austère et étroit d’esprit. Elle devra renier tout ce qu’elle est pour devenir ce qu’elle veut être.

DU CINÉMA AU THÉÂTRE

Depuis son arrivée dans le paysage théâtral québécois, en 1985, Michel Marc Bouchard a créé une oeuvre accessible, très personnelle, qui ose briser le silence sur les tabous. Avec Christine, la reine-garçon, il s’inspire de ses récents travaux de scénarisation du long métrage Kristina of Sweeden, actuellement en tournage, qu’il a réalisé à l’invitation du gouvernement suédois. Récipiendaire de la 1re Bourse à la création Jean-Louis Roux, décernée à l’occasion des 60 ans du Théâtre du Nouveau Monde, il a mis à profit sa résidence d’écriture au TN M pour terminer sa pièce, dont le point de vue théâtral est sensiblement différent de l’angle cinématographique, concentrant l’action sur la riche période du séjour de Descartes en Suède et sur la quête de vérité de la reine-garçon. Comme un bonheur ne vient jamais seul, Les Éditions Leméac font également paraître le texte intégral, dont le lancement coïncide avec la création sur scène.

LA MISE AU MONDE D’UN TEXTE

Naviguant avec virtuosité entre le répertoire et la création, Serge Denoncourt reconnaît, dans son travail de mise en scène, l’importance de participer à la création contemporaine de son art et la responsabilité envers la postérité. Avec Christine, la reine-garçon, il signe sa cinquième collaboration avec Michel Marc Bouchard dont une troisième mise au monde scénique. Reconnu pour sa maîtrise visuelle, la finesse de sa direction d’acteurs et son incroyable intelligence de la scène, il a conçu une mise en scène qui prend source dans la rigueur de l’hiver, portée par une lumière crue : un univers clair-obscur, charnel, chargé de passions, de drames, d’humour, d’intrigues et d’érotisme.

Pour raconter l’histoire de ce destin royal d’exception, il a réuni une remarquable distribution, un véritable rêve de metteur en scène : en plus de Céline Bonnier, dont la fougue et le spectre de jeu extraordinaire sied aux personnages marginaux, nous retrouvons Catherine Bégin, reine-mère diabolique, David Boutin, cousin amoureux éploré, Éric Bruneau, adonis ambitieux et jaloux, Louise Cardinal, seconde dame de compagnie, Jean-François Casabonne, Descartes, Mathieu Handfield, l’Albinos, Robert Lalonde, chancelier de Suède, Magalie Lépine-Blondeau, première dame de compagnie aux attraits irrésistibles et Gabriel Sabourin, ambassadeur de France aguerri aux intrigues. Parmi la remarquable équipe de concepteurs, soulignons la présence de François Barbeau, maître incontesté du costume, qui
signe ici une de ses trop rares conceptions pour le théâtre.

Christine, la reine-garçon au TNM
du 13 novembre au 8 décembre 2012
du mardi au vendredi à 20 h et le samedi à 15 h
Réservations : 514 866-8668

Source : LaMetropole.com

TNM