brasseur de Montréal et Denver a indiqué mercredi que l’impact financier du
conflit de travail qui dure depuis près de deux mois était difficile à évaluer.
Néanmoins, la plus importante source de ventes de la compagnie par temps froid
est pour le moment disparue. « Qu’il
s’agisse du fait que les gens ne se rendent pas dans les arénas et ne
consomment pas sur place, qu’ils ne consomment pas avant dans les
établissements situés près des arénas, ou qu’ils n’organisent pas de soirées de
hockey à la maison,
ces occasions se sont envolées et on ne peut pas les
reproduire », a affirmé le président et chef de la direction de Molson
Coors, Peter Swinburn, lors d’un entretien mercredi. L’impact
du lock-out dans la LNH
est plus prononcé au Canada qu’aux États-Unis. Le conflit a particulièrement
touché les ventes de Coors Light et de Molson Canadian. « C’est
le sport national, le Canada entier vibre d’une façon ou d’une autre, alors
nous ne pouvons pas vraiment constater de disparités régionales en ce
moment », a indiqué M. Swinburn.
Une fois
que le lock-out sera terminé, Molson Coors demandera une compensation
financière à la LNH
à cause de l’impact négatif exercé par l’absence de matchs sur le brasseur,
commanditaire du circuit professionnel, a par ailleurs affirmé le dirigeant de
Molson Coors. « Il y
aura une certaine réparation pour nous. Je ne peux pas en donner la valeur
parce que j’ignore pendant combien de temps va durer le lock-out », a-t-il
dit. Malgré
tout, Molson Coors a surpassé les attentes des analystes au troisième
trimestre, alors que son bénéfice net lié aux activités poursuivies a augmenté
de 1,5 pour cent, à 197,7 millions $ US, grâce à une hausse de 25 pour cent de
ses revenus.
En tenant
compte des éléments non récurrents, les profits du brasseur ont augmenté de
17,2 pour cent, à 248,9 millions $ US, malgré les performances inférieures du
secteur canadien, attribuables au lock-out et la baisse de la demande durant
l’été, notamment. Le
bénéfice sous-jacent après impôts pour la période de trois mois terminée le 30
septembre a été de 1,37 $ US par action. Lors du même trimestre il y a un an,
Molson Coors avait réalisé un bénéfice sous-jacent après impôts de 1,14 $ US
par action.
Les
revenus ont augmenté et sont passés à 1,2 milliard $ US au troisième trimestre,
contre 954 millions $ US un an auparavant. Les
analystes consultés par Thomson Reuters s’attendaient en moyenne à un bénéfice
net ajusté de 1,34 $ US par action sur des revenus de 1,25 milliard $ US au
troisième trimestre. Le
brasseur a expliqué que ses résultats avaient profité d’un premier trimestre
complet d’activité en Europe centrale et d’une amélioration de sa performance
aux États-Unis. Les
volumes mondiaux de bière ont augmenté de 30,8 pour cent, à 17,2 millions
d’hectolitres. Les volumes de ventes au Canada ont fondu de 4,1 pour cent.
Les
actions de Molson Coors ont terminé la séance de mercredi à 41,60 $ à la Bourse de Toronto, en
baisse de 1,66 $, soit 3,8 pour cent de moins par rapport à leur précédent
cours de clôture.