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DÉclin du franÇais… et de l’anglais

Si
on se rend dans certains quartiers de Montréal comme dans Snowdon ou près de l’avenue
du Parc, on se croirait à l’ONU. On tend l’oreille pour entendre autour de soi
des langues aussi exotiques que la langue tamoule, de l’hindi, de l’albanais,
du lingala. On se sent tout à coup un peu étrangers dans notre ville. Ce n’est
pas une impression. Le multilinguisme est en hausse et explicable par la montée
de l’immigration, qui est le facteur premier de la croissance démographique.

Si
le français et l’anglais demeurent pour le moment les langues parlées dominantes
sur le territoire montréalais, les autres langues ont progressé de 21 à 23 %.
Il y a 886 075 francophones sur l’île, contre 298 955 du côté des
anglophones. On note par ailleurs que 319 960 parlent une autre langue au
foyer que celles officielles au pays.

BILINGUISME

Sur
une population estimée à 1 627 950, on enregistre 908 090
personnes qui se disent bilingues. Autres données, 506 670 francophones ne
connaissent pas l’anglais, alors que 167 775 anglophones affirment ignorer
le français. Ensuite, 45 420 allophones ne comprennent rien à rien aux
deux langues officielles. Le ministre titulaire de Montréal, Jean-François
Lisée, s’inquiète à juste titre de la migration des francophones vers les
banlieues. En réalité, en dépit de ce qu’on peut faire dire aux chiffres, les
observateurs s’accordent pour constater que depuis 2006, les francophones à
Montréal sont maintenant représentées sous la barre des 50 %.