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Le fripon en colÈre

Ce n’est pas de gaieté de cœur que Sacha Bertola, le propriétaire du restaurant français Le Fripon, situé au cœur de la place Jacques-Cartier dans le Vieux-Montréal, a déversé son trop-plein auprès d’un journaliste. Mais il trouve que c’en est trop. Il réagit aux propos de la conseillère Helen Fotopoulos, qui blâmait les restaurateurs de l’endroit de déformer la beauté de la place, avec leurs terrasses qui masqueraient les beautés patrimoniales. « C’est insultant de se faire dire ça par des élus et des fonctionnaires qui ne sortent jamais de leurs bureaux.

Je suis ici depuis quarante ans et j’ai pris la succession de mon père. La Ville ne cesse de nous harceler dès que l’on veut faire une amélioration. » Et de raconter que la terrasse qu’il avait érigée il y a dix ans était entièrement conforme au cahier des charges de l’administration municipale. Et voici qu’il y a quatre ans, la Ville leur intime l’ordre de réduire les terrasses de six pouces en largeur pour ne pas empiéter sur la place. Pour M. Bertola ç’a été une facture en rénovations de 15 000 $.

« Et on n’a aucun service en retour, ajoute-t-il. On ne déglace jamais l’hiver et la place est un casse-gueule. Pas de toilettes publiques non plus. Je suis obligé d’accommoder les touristes qui veulent se soulager, ce qui m’oblige à plus d’entretien. Et toutes nos propositions ne sont jamais écoutées. Alors qu’on cesse de nous pointer du doigt et qu’on collabore davantage avec nous. ». En terminant, il nous montre un exemple concret d’abus de taxation. En 2009, son permis pour une terrasse s’élevait à 1 894,08 $. Pour 2012 c’est 4 708,74 $!!! Faites le calcul, une augmentation de 2 814,66 $ en trois ans. On comprend qu’il ne veuille plus entendre de tels propos de la part des conseillers municipaux.

Source : LaMetropole.com

LE FRIPON