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On s’empresse de se dÉshabiller…

Voilà un photographe qui a su habilement se
faire un nom et un job. Cet américain âgé de 45 ans, est devenu le metteur en
scène des nudités collectives. Il a commencé en 1992 à prendre des clichés de
femmes nues dans les rues de New York où il vit, dans le quartier de Brooklyn.
Ce qui lui a valu d’être arrêté. Mais n’écoutant que son intuition, il voyait
déjà que sa vision personnelle de la nudité, allait finir par s’imposer. Au
point que ses photos ne sont même pas considérées comme érotiques.

San Miguel de Allende, 2012

Il faut dire
aussi qu’il ne demande pas aux figurants de prendre des poses équivoques. La
plupart du temps les corps demeurent immobiles, les bras le long du corps.


Spencer Tunick âgé de 45 ans, est devenu le metteur en
scène des nudités collectives.

DES
COMPOSITIONS

Il a déjà déclaré à un journaliste qu’il ne
se voyait pas comme un photographe mais plutôt tel un « créateur
d’installations, les photos n’étant que les représentations de mes
œuvres ». Par exemple il peu prendre un groupe de gens, les peindre tout
entier de rouge, par rapport à un autre groupe qui sera peint de blanc par pure
opposition des contrastes. A Munich il formera un vaste anneau de corps nus. Sur
d’autres clichés ont voit une mer de corps allongés. Avec le résultat qu’on
s’attarde davantage au plan d’ensemble que sur une anatomie particulière.


Munich, 2012

ON SE
BOUSCULE POUR POSER

Partout sans exception on se propose de se
dévêtir sous sa gouverne. En Espagne il se souvient d’avoir eu besoin de 300
postulants pour un de ses tableaux. Il en est venu plus d’un millier. Et
parfois les tableaux réalisés sont au service d’une cause. C’est ainsi que
Greenpeace, qui n’est jamais à court d’une provocation, avait proposé à Tunick
de trouver des gens capables de se mettre nu sur un glacier pour sensibiliser
le monde à la problématique de la fonte des glaces.

Il s’est trouvé
suffisamment de personnes ne craignant pas trop le froid pour concrétiser la
commande. Et les figurants le font tout à fait bénévolement. Car Tunick ne
rétribue personne. Par contre il remet à chacun des participants une
reproduction de la photo dédicacée. De là à dire qu’ils sont des tous nus,
c’est une autre affaire.