Pour le 50e
anniversaire du plus célèbre héros de l’histoire du cinéma, apparu en 1962 dans
James Bond 007 contre Dr No, c’est un retour aux sources, un film à
l’ancienne, un scénario simple et efficace que propose le réalisateur
britannique Sam Mendes avec ce 23e épisode de la série. Pour la troisième fois (après Casino
Royale de Martin Campbell en
2006 et Quantum of Solace de Marc Forster en 2008), Daniel Craig
est James Bond, cheveux courts, costumes Tom Ford et cravates, barbe de trois
jours et oeil aux aguets. Un James Bond sûr de lui, mais qui n’hésite plus à
reconnaître ses faiblesses.
C’est à Istanbul, à la poursuite d’un
criminel qui a volé la liste ultra-secrète des agents de l’OTAN infiltrés chez
les terroristes, que l’agent 007 effectue sa dernière mission. Course-poursuite
en voiture dans les ruelles de la ville, puis à moto sur les toits du Grand
Bazar, puis à pied (et en pelle mécanique, une première!) sur un train en
marche : Bond est touché par une balle, tombe d’un pont, coule à pic dans
le fleuve, échoue dans sa mission. Il est porté disparu, considéré comme mort
en service commandé.
Tout cela, c’est avant le générique de
début – très élaboré et accompagné de la chanson du film interprétée par Adele.
Bien sûr, James Bond n’est pas mort. Il se cache dans un petit village de
pêcheurs turc où il fait des concours de whisky avec un scorpion sur le dos de
la main et meuble sa solitude avec quelques jeunes beautés locales.
Quand, dans son bar en bord de mer, il
voit sur CNN que les bureaux du MI6 à Londres ont été la cible d’un attentat à
la bombe, il rentre au bercail et se remet au service de sa chef, la seule, la
vraie : M (Judy Dench).