En réponse
à des allégations voulant que des responsables municipaux dissimulaient de
vieux documents, la Ville
a dévoilé lundi une demi-douzaine de rapports commandés depuis 2004. Le rapport
remontant à 2004 mentionne que Montréal est un marché fermé en matière de
construction, les contrats étant accordés de façon répétitive à une
demi-douzaine d’entreprises. L’actuel
directeur général de la Ville,
Guy Hébert, affirme que des gestes ont commencé à être posés en 2009,
avec
l’entrée en vigueur d’une série de mesures visant à éviter la collusion et la
corruption dans l’octroi de contrats municipaux. Un autre
rapport, celui-là daté de 2006,
a établi une longue liste de suggestions pour s’attaquer
à ce problème potentiel. Selon M. Hébert, ces recommandations sont aujourd’hui
en vigueur. L’existence
de ces rapports a été évoquée la semaine dernière, lorsque le numéro 2 de la Ville, Michael Applebaum, a
démissionné de son poste de président du comité exécutif.
Ce dernier
avait exprimé sa frustration à l’égard de la décision de ses collègues de
retarder la publication du rapport datant de 2004 au moins jusqu’après la
rencontre du conseil municipal de cette semaine, qui vise à choisir un maire
intérimaire. M.
Applebaum était également contrarié par le refus de ses collègues d’accepter sa
proposition de revenir sur une hausse de 3,3 pour cent des taxes municipales.
Selon lui, les contribuables avaient raison d’être en colère à propos du
gaspillage et de la corruption, et ne méritaient pas de se faire asséner une
telle hausse.
Une
troisième raison justifie également le départ de M. Applebaum: ses confrères
n’ont pas proposé sa candidature pour le poste de maire par intérim. Le conseil
municipal choisira une personne pour remplacer Gérald Tremblay, qui a
démissionné dans la foulée des allégations de corruption au sein de
l’administration montréalaise.