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Quand le bateau coule, les rats quittent le navire?

Le bateau prend l’eau à Union Montréal. Le parti de l’ex-maire Gérald Tremblay
a perdu son leader, Marvin Rotrand, qui a annoncé son départ jeudi, la veille
du vote du conseil municipal pour désigner le nouveau maire par intérim. En
quittant à son tour le parti, il a annoncé qu’il accordait son appui à Michael
Applebaum, ex-président du comité exécutif de la Ville, qui a démissionné
avec fracas plus tôt cette semaine. M. Rotrand
juge que M. Applebaum est le mieux placé pour apporter des changements au
conseil de ville de Montréal.

Il en fait son candidat et lui donne son appui
pour le poste de maire intérimaire. Il estime qu’il s’agit d’une personne qui
permettra une administration plus collégiale, moins conflictuelle et dans
l’intérêt du public. L’identité
du maire par intérim doit être dévoilée vendredi. Il reviendra aux membres du
conseil municipal de décider d’un successeur à Gérald Tremblay lors d’une
assemblée extraordinaire qui débutera à 10h00. Outre M. Applebaum, Richard
Deschamps a soumis sa candidature, à titre de candidat officiel d’Union
Montréal.

Chaque
candidat prendra la parole pendant un maximum de 20 minutes pour faire valoir
sa candidature devant les autres membres du conseil. Les élus seront ensuite
appelés à voter par scrutin secret. La chef de
l’opposition officielle à l’hôtel de ville, Louise Harel, a fait
savoir en fin de journée, jeudi, que son parti Vision Montréal ne présenterait
pas de candidat. Elle a aussi indiqué que les élus de son parti n’allaient pas
annuler leur vote, ajoutant qu’ils ont le « devoir » de choisir un
maire par intérim et que « nous n’allons pas nous défiler ».

En plus de
M. Rotrand, trois autres membres d’Union Montréal ont annoncé jeudi qu’ils
quittaient le parti. Il s’agit de Ginette Marotte, Christian G. Dubois et
Daniel Bélanger. La veille,
cinq autres membres, Susan Clarke, Lionel Perez, Frank Veneri, Alain Tassé et
Frantz Benjamin, avaient fait savoir qu’ils siégeront désormais en tant que
conseillers indépendants. Avec cette
vague de démissions, Union Montréal a perdu sa majorité à l’hôtel de ville. En vertu
de la Loi des
cités et villes, une élection complémentaire n’est pas nécessaire parce que le maire
Tremblay
a annoncé son départ moins d’un an avant la tenue des
prochaines élections générales.