Depuis mon arrivée au Canada, j’ai rencontré grâce à un réseau social des personnalités littéraires, des artistes, des gens que l’on rencontre par les différentes soirées de lancements de livres ou de lancements de disques et tout a commencé de cette manière : rencontres sur rencontres et de communiqués à communiquant. Vous me direz que les réseaux sociaux ne sont que des rencontres virtuelles, mais qui au fil du temps deviennent des rencontres crédibles, sincères et fortes. Il faut bien entendu se documenter pour trouver les auteurs rares, communiquer avec eux et surtout s’intéresser de près à la littérature étrangère, puisque je ne suis que Française après tout.
Certains auteurs me parlaient de leur expérience de vie, les liens qui les unissent avec le monde littéraire, l’histoire de leur pays, de leur vie, ce qu’ils pensent aussi des écrivains ou des romanciers français, qu’est ce qui les implique en réalité, et quelles personnes veulent s’impliquer surtout dans les différents messages étendus et bien appliqués dans un livre. Mais lesquels ?
Corinne De Vailly, la première personne que je rencontre en dédicace au Salon du livre, est en plein travail. Son accueil est malgré cela très chaleureux, son regard expérimenté puisqu’elle a plus de 60 livres son actif. Corinne de Vailly me conte la minute qui suit, que dans les années 90 on parlait beaucoup du sida. Son dernier livre « L’Amour à Mort » au salon du livre cette année aux Éditions de Mortagne nous raconte la dure réalité qui frappe de plein fouet. La raison de ce livre est malheureusement tragique. En effet, deux de ses amis ont été contaminés de deux manières différentes. Un ami qui était gai, et l’autre a été contaminé par transfusion sanguine, une façon de leur rendre un hommage. Mais plutôt que de raconter leurs histoires, j’ai préféré choisir une héroïne, une jeune fille qui elle, va être contaminée par son premier amant.
Mais je garde à l’esprit, je pense très fort à mes amis, dit-elle. J’ai pris une jeune fille à la place. J’ai d’ailleurs écrit le livre dans les années 90 et ma maison d’édition a fait faillite, alors mon livre s’est retrouvé dans un tiroir, puis des années et des années après, j’ai réécris le livre en le proposant aux Éditions de Mortagne. C’est là le choc de ma vie. Celui qui me démontre que les jeunes de 2010 en savaient beaucoup moins que les jeunes des années 1990, et que c’était une urgence de reparler de cette maladie, de retourner dans les écoles de faire de la sensibilisation parce que tous les jeunes actuellement n’ont aucune idée de la réalité de cette maladie.
Faire une sensibilisation avant qu’il ne soit trop tard, même si tout ce qui touche à la sexualité est tabou, mais les jeunes sont ouverts à toutes discussions déclare t-elle dans mon interview. Avoir de l’information sur le thème du VIH est une aubaine, surtout quand ces derniers n’ont pas besoin de demander à leurs parents certains renseignements. Un livre bouleversant de réalité, où toute une gamme d’émotions avec lesquelles la petite Juliette doit désormais composer. La rage, la honte, la peur et un profond désir de vengeance envers ce garçon qui devrait aimer cette jeune, la protéger, mais qui n’a su que détruire sa vie…
Marie Fugain, elle, me montre la face cachée de la leucémie. De son côté est au stand 202, celui de son éditeur Michel Laffon. Marie me reconnaît, comme nous nous étions vues la veille. Un accueil tout aussi chaleureux et attendrissant. Marie à la fois une personnalité, porte son nom, un nom et son livre à la fois, un fardeau, son histoire et celle de sa sœur disparue, dans un livre très émouvant, « Moi, on ne m’a jamais demandé comment j’allais ». Un cri du cœur, un cri d’amour comme je l’ai écris dans un blog précédent, un autre livre que je vous conseille de lire. Actuellement le livre s’est vendu depuis ce jour à 45 000 exemplaires en France. Une vraie réussite dans le malheur de Marie, qui sensibilisera aussi les personnes qui veulent en savoir plus sur cette maladie. Et comment vit-on le après !
Une autre belle rencontre, celle de Pascale Piquet, auteure de Best Seller pour le « Syndrôme de Tarzan » paru aux Éditions Béliveau et cette année, elle signe un livre « Gagnez au jeu d’échec amoureux » aux Éditions Michel Laffon situées juste à côté du stand de Marie, est coach en réussite avant d’être auteure. Cette année, elle signe un guide qui propose d’établir une stratégie reposant sur dix étapes pour trouver la bonne personne tout en évitant les relations désastreuses, les névrosés, les désespérés, les dominés, les dominateurs. Ah quelle bonheur, voici des solutions pour les solitaires. Une femme de tête, qui s’assume et qui connaît très bien son sujet. Un coach déterminé.
Dans le même cadre que celui de Marie Fugain, Thérèse Deschambault a signé dimanche 18 novembre, Du Carmel au Bordel, paru aux Éditions Clermont, parle aux femmes cette fois, mais aux femmes de toutes les générations. Son histoire singulière et une histoire entièrement autobiographique, Thérèse Deschambault que l’on appellera très vite Thérèse par sa gentillesse, oui, Thérèse, nous émeut aux larmes tant elle nous guide vers des pensées positives malgré les aléas de la vie. Son histoire, déterminée à faire le bien et sauver le plus d’enfants possible, se fait carmélite, puis soeur grise, pour enfin partir et fonder un foyer. Au sortir d’un mariage malheureux, elle connaîtra cinquante-six métiers dont le métier d’hôtesse de l’air et cinquante-six misères dont l’agression, sans oublier la perte de son fils qui va l’anéantir quelques temps, mais sans pour autant perdre son souffle et sa gouaille.
Thérèse se bat pour les autres, ses artistes aussi, ses enfants prodiges
comme elle les appelle. La sexualité est aussi un sujet qui unit
cette femme à la libération des plaisirs de la vie. Un document
autobiographique qui fera rire tous les lecteurs malgré les périodes
difficiles, les rencontres, des sujets tabous (dans mon pays qu’est la
France), personne ne restera indifférent à ce livre. Et lorsque l’on
croise Thérèse dans sa vie, personne ne peut rester de glace. Pas moi en
tout cas. Thérèse Deschambault est sur la liste des meilleures ventes
chez Renaud Bray et Archambault.
Sonia Alain, au stand 375, sous le chapiteau de Prologue, pour ses deux nouveaux romans « Le Masque du Gerfaut » dédicace cette année son premier et second opus à la fois « L’amour au temps de la Guerre de Cent Ans » aux Éditeurs Réunis. Sonia, très communicative de nature, me parle volontiers des autres auteurs, notamment les romans de Marie Potvin par exemple diffusée sur la Chick List, serait de la sous littérature selon Jean-Christophe Laurence du journal La Presse de Montréal. Pourtant Sonia Alain persiste et je le fais à mon tour, ses livres sont comme des petits rayons de soleil, du vrai bonbon à lire.
Les histoires de Marie Potvin sont remplies d’humour romantique. Écrits sur un ton léger, ils sont faciles à lire et parfaits pour se changer les idées, a-t-elle déclaré. Il s’agit peut être de la sous-littérature mais elle parle aux filles comme Elisabeth Locas. On en parle beaucoup depuis Helen Fielding dans la fin des années 90. Je le confirme. À ne pas confondre avec les 50 Nuances de Grey en 2012. En vingt ans parler aux filles c’est parler érotisme. Est-ce donc cela parler aux femmes ?
Mais Sonia Alain, elle ! Qu’en est-il de ses livres en temps de guerre ? La grande passionnée d’histoire depuis son plus jeune âge. Avec elle, nous passons d’une période à l’autre notamment en l’an 1335, où le roi d’Angleterre revendique la couronne de France, ce qui plonge les deux pays dans une guerre sans pitié. Un certain Joffrey de Knox, guerrier puissant de Bretagne, a décidé de s’allier à l’Angleterre, y voyant l’opportunité d’étendre son territoire et de s’enrichir davantage. Il convoite surtout les terres du sud qui appartiennent au seigneur Vallière, petit-cousin du roi de France. Pour parvenir à ses fins, le seigneur de Knox décide qu’il est temps de se présenter devant la veuve de Vallière pour réclamer son dû : la main de sa fille qui, alors qu’elle n’était encore qu’une enfant, avait fait l’objet d’une promesse de mariage par son père pour régler une dette de jeu.
Mais Joffrey de Knox ignore qu’Anne de Vallière est une jeune fille énergique et déterminée, qui se dressera courageusement sur son chemin. Ces deux livres sont fascinants pour ceux qui ne les ont pas encore lus, personnellement, c’est même un tiraillement d’émotions, de passion, de trahison aussi nous font oublier la tourmente dans le premier opus, ces deux romans ne font en définitive qu’un : une vraie saga historique.
En parlant de romans historiques, Elie Hanson nous ravi aussi avec « Le Carnet Maudit » paru aux Éditions Goélette. L’histoire, Alain, artiste peintre québécois, trouve un jour le vieux et mystérieux carnet de souvenirs de son grand-oncle Henri qui avait participé à la Première Guerre mondiale en France. Le chemin de l’artiste québécois le mène à la rencontre d’un conférencier écossais qui parcourt le monde pour avancer des faits et des théories dépassant l’entendement : notre planète serait gouvernée par une race extraterrestre qui tire les ficelles et impose sa volonté sur les dirigeants des grandes puissances, à la recherche du contrôle des ressources et des richesses. Conflits armés, maladies, crises financières et autres catastrophes feraient partie d’un plan bien étudié afin d’asservir les humains et de maintenir le pouvoir dans les mains d’une élite minoritaire contrôlée par cette race. Un roman de découvertes et d’aventures rocambolesques presque improbables, mais toutes possibles?
Né au Caire en 1965. De 1986 à 1994, Elie Hanson travaille dans le secteur du tourisme en Égypte et en France, puis travaille en tant que traducteur et formateur pour Défense Conseil International en France et aux Émirats Arabes Unis. Globe-trotter, il a vécu sur quatre continents et choisi de s’installer à Montréal en 2001. Depuis 2007, Il est employé de la fonction publique fédérale. Gagnant d’un programme de parrainage offert par l’Union des Écrivaines et Écrivains Québécois sous la supervision de David Homel, il publie alors son premier roman, « Le carnet maudit », en 2011. En juin 2012, il offre 2 séances de dédicace en France (Ardennes) et se voit décerner en novembre 2012 la médaille du jubilé de diamant de la Reine Elizabeth 2 pour son apport à la culture au Canada.
Dans la rubrique Self-Esteem, dans le guide et le thème de la féminité, on retrouve Tina Karr, qui répond à un besoin criant des femmes qui se sentent tiraillées entre l’authenticité et le paraître dans notre société où le culte du corps et de l’image prend une dimension démesurée à travers les médias et la presse féminine. Tina a conçu alors un programme qui utilise le talon haut comme outil d’affirmation de soi. L’Art de porter les talons hauts, son programme basé sur les principes de la verticalité, est enseigné aussi bien en groupes qu’en sessions privées. Son ouvrage : L’Art de porter les talons hauts, les secrets de l’élégance, sorti en librairie en avril 2012 pourrait bien parcourir l’Amérique avec ce guide, indispensable pour les femmes qui souhaitent parfaire leur estime de soi.
Tina Karr est une ancienne ballerine et professionnelle de l’expression du corps, qui a participé à plusieurs émissions télés et radios, anime des évènements et donne différentes conférences publiques au Canada. Tina Karr risque également bientôt d’être publiée aux États-Unis. Le guide de la femme n’a pas de limite géographique.
Pour revenir dans la littérature plus légère mais tout aussi indispensable pour les enfants, la littérature jeunesse, venez donc découvrir les derniers livres de Katia Canciani. La fougueuse ou l’amazone des temps modernes. Ancienne pilote de ligne, ancienne Plume des sables pour un rallye dans le désert effectué en 2012, Katia se consacre à l’écriture depuis octobre 2003. Elle a publié 28 livres pour la jeunesse et deux romans et un récit épistolaire. « Un jardin en Espagne. Retour au Généralife » est lancé en mars 2006 aux Éditions David. Encensé par la critique, le livre se voit finaliste au Prix des lecteurs Radio-Canada et aux Prix Éloizes. Puis, en novembre, son court roman pour enfant « La princesse Pop Corn » paraît dans le magazine J’aime lire. Ces deux parutions marqueront le début de sa carrière d’écrivain. Elle signe au Salon du livre de Montréal la Série «Les aventures de Sam Chicotte» chez Bayard.
Enfin, Solène Bourque me dit que malgré tous les bonheurs, petits et grands, la vie de famille est souvent très intense et remplie de frustrations. Le secret pour s’en sortir réside dans une panoplie de trucs pour se simplifier la vie, un bon réseau de soutien physique et psychologique et une bonne dose de complicité et d’humour. C’est dans cet esprit que Solène Bourque vous offre 100 trucs pour les parents des tout-petits aux Éditions La Mortagne: des trucs simples, originaux et parfois rigolos, éprouvés et testés par des parents comme nous! Heu comme moi ? (Rires) 😉
Je ne sais pas si ces auteurs sont en tête d’affiche dans ce salon si j’en crois un magazine, et je ne le crois pas d’ailleurs. Ce que je peux dire, c’est que des auteurs sont si singuliers que même si la presse ou les médias ne suivent pas toujours, ils ont une plume et une langue bien semblables à la mienne ou à une langue shakespearienne. Ce fut une joie de les rencontrer à nouveau, et de découvrir certains mais avant tout, de les lire tous.
Parler d’un auteur sans le lire est une critique ou un commentaire mal placé. Un livre reste, pas un article. Et même si certains réussissent à faire LA une des journaux comme les Cinquante nuances de Grey, je pense que la littérature sur ce point n’a visiblement pas d’odeur. Ce livre n’est pas ma référence, certes, et on ne pourra pas dire que je n’ai pas lu. Les auteurs que j’évoque plus haut le sont beaucoup plus en matière de référence, ils se vendent plutôt bien et derrière certains courages nous gardons ce faciès, qui défend une cause, celle de l’humanité.
Source : LaMetropole.com