RH – Combien de producteurs sont
présents à la Grande Dégustation de Montréal cette année, Monsieur Monteiro?
JM – Il y a quarante producteurs de toutes les régions du
Portugal qui ont apporté leurs meilleurs vins.
RH – Quelle est la superficie du
vignoble portugais?
JM – On estime la taille du vignoble portugais à
200 000 hectares. Depuis les années 80 le territoire vinicole ne cesse de
s’élargir. Pratiquement dans toutes les régions du Portugal on cultive la vigne
aujourd’hui. Les producteurs favorisent les cépages autochtones et procèdent à une
culture qualitative.
RH – Quelles sont les régions
vinicoles portugaises?
JM – Il y a Alentejo, Algarve, Azores, Bairrada, Beiras,
Dão, Douro et Porto, Lisboa, Madeira, Peninsula de Setubal, Tras-os-Montes, Tàvora Varosa, Tejo, et Vinho
Verde,
RH – Le Portugal a un nombre
impressionnant de cépages autochtones, combien sont-ils environ?
JM – Sur les 350 cépages qu’on cultive au Portugal on
estime que 250 sont autochtones. On a réalisé des études génétiques pour 20% de
ces cépages et 10 cépages autochtones ont été choisis pour le marché
international.
RH – Pouvez-vous nous citer les principaux
cépages autochtones?
JM – En Blanc : Alvarinho, Arinto
appelé aussi Péderna, Malvasia fina ou Vital, Antao Vaz, Batoca, Bical, Boal ou
Bual, Encruzado, Fernão Pires ou Maria Gomes, Lameiro, Loureiro, Moscatel de Setùbal, Rabigato,
Sercial ou Esganoso, Trajadura, Trincadente ou Verdello et Viosinho.
En rouge les principaux sont : Alicante
Bouschet, Alfrocheiro, Aragonês, Baga, Castelão appelé
aussi Periquita ou Pedral, Jaèn, Rabo de
Ovelha, Sousão, Tinta Amarela, Tinta Baroca, Tinta
Roriz, Aragonez ou Tempranillo, Tinta negra mole, Tinto Cao, Touriga
Franca, Touriga nacional et Trincadeira.
RH – Combien de vignerons compte le
Portugal?
JM – Il y a 80 000 vignerons actuellement au Portugal,
parmi lesquels 80% possède moins d’un hectare.
Dans bien des cas la vigne n’est qu’un revenu d’appoint. Depuis quelques années on notait une tendance
au regroupement. De nombreux jeunes producteurs quittaient la campagne pour
s’installer en ville et vendaient souvent leurs vignobles. La crise actuelle, avec
ses nombreuses pertes d’emplois pousse maintenant les propriétaires à revenir à
la terre.
RH – Quelle est la production
portugaise en nombre de bouteilles et en argent?
JM – La production dépend en grande partie du climat, mais
aussi de la demande des marchés. Le Portugal produit environ un milliard de
bouteilles par an. Cette année la production a été seulement de 900 millions de
bouteilles pour une valeur de 1 milliard 150 mille euros.
RH – Quelle est l’importance de
votre marché d’exportation et quelle est la part que représente le Québec?
JM –Un tiers de notre production est vendue dans le marché
domestique. Presque la moitié des vins exportés sont des Portos et le reste des
vins tranquilles. Trois pour cent de nos exportations sont destinées au Canada,
desquelles 60% le sont au Québec, qui représente environ 2% de nos
exportations. Nous reconnaissons que le vin de Porto connaît un certain ralentissement
et devra trouver d’autres marchés ou d’autres façons d’être consommé. Les vins tranquilles, par contre connaissent
une augmentation constante dans tous les marchés, principalement les vins
d’assemblage avec des cépages autochtones.
RH – Les Portos sont toujours
recherchés et appréciés par les consommateurs, et les vins tranquilles portugais
sont de plus en plus qualitatifs. Je souhaite qu’ils se retrouvent à notre
table le plus souvent possible. Merci de
l’entrevue que vous m’avez accordée.
Portugal.
M. Jorge Monteiro, président de Vini Portugal
Représentés au Québec par Sopexa Canada ltée
Mme Johanna RAYNAUD, responsable des relations publiques & médias
Téléphone : 514 288-5802, poste 210
Portable : 514 839-3324
Source : LaMetropole.com