le député de Mercier a participé à une brève rencontre avec des représentants
du Service de police de la ville de Montréal, du maire de l’arrondissement
Plateau-Mont-Royal Luc Ferrandez et de la députée néodémocrate Hélène
Laverdière. Le point
de départ de la discussion a été le cas de la policière Stéfanie Trudeau,
mieux connue sous le surnom de « matricule 728 ». La policière mise en
cause fait l’objet d’une enquête interne pour des gestes violents et des propos
percutants qui n’ont pas, pour plusieurs, leur raison d’être chez un
représentant des forces de l’ordre.
Elle est actuellement suspendue et ses débordements
ont été repris avec fracas sur les médias sociaux. Amir
Khadir suggère que chaque fois qu’un incident du genre se produit, les préjugés
sur les policiers s’attisent et teintent ensuite tout le reste. Pourtant,
précise-t-il, ce genre de cas demeure marginal. Le député
de Mercier croit qu’un changement de culture s’impose ou, plutôt, « qu’il
doit se poursuivre ». Il a affirmé que depuis les années 1990, le SPVM a
amorcé une approche communautaire, sous la gouverne de Jacques Duchesneau.
Cette idée consiste à plus d’empathie et à faire en sorte que les policiers
n’agissent pas qu’en fonction du respect de la loi et de l’ordre, mais aussi
dans une approche de résolutions de problème.
M. Khadir
croit que plusieurs individus, et des citoyens qui sont peut-être un peu plus
marginaux, ne se sentent pas en sécurité en présence de policiers. Il pense
aussi que plusieurs policiers doivent avoir en horreur des cas comme le
matricule 728 qui minent leurs actions au quotidien et nuisent à leur travail
sur le terrain. Le député
de Mercier a par ailleurs précisé que les échanges avec le SPVM ont aussi
abordé la possibilité de mettre en place un mécanisme transparent et
indépendant d’enquête sur le travail policier.
Selon lui,
le directeur du SPVM Marc Parent a fait preuve d’ouverture, tout en disant
vouloir s’assurer que cette éventuelle structure ait tous les outils, y compris
des enquêteurs qualifiés, pour évaluer le travail des policiers.