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Daniel breton dÉmissionne

En gros voici ce qui arrive et qui me fait
avoir un peu honte de la tournure que prennent mes collègues des médias au nom
du soi-disant principe du droit au public à l’information. C’est le journaliste
de TVA Félix Séguin qui ferait toutes les poubelles de Montréal pour trouver un
papier compromettant, même taché de ketchup. Alors qu’est-ce qu’il a fait ? Il
est allé fouiller dans la vie personnelle du ministre Daniel Breton. Pour
apprendre des choses qu’il savait que ça allait vous faire frétiller.

Par
exemple, en 2005 sur ordre de la
Régie du logement, M. Breton a été expulsé  pour un loyer non payé de 425$ dans Rosemont.
Quatre ans plus tard, dans un autre logement de la rue Adam, il n’a pas payé
pendant près d’un an et la facture avec les frais de huissier qui ont mis ses
meubles à la rue s’est élevée à près de huit mille dollars, toujours impayé.
Puis le logement aurait été laissé dans un état de décrépitude, le proprio
décrivant à la caméra son ex locataire comme un crotté. Et on nous a montré en
prime des photos de l’appartement. Il aurait laissé sur place, lui le ministre
de l’environnement, donc de la récupération, 500 bouteilles de vins et de
bières.

Et il avait dit-on l’habitude de balancer ses sacs à ordures du
deuxième étage. C’est pas encore assez sordide ? Son permis de conduire est révoqué
en 2011 parce qu’il avait conduit sans permis. Finalement il a obtenu une
dérogation restreinte pour la journée en raison de son travail de cette époque
à titre chroniqueur automobile. Et enfin, trois fraudes au fédéral pour fausses
déclarations touchant à la loi sur l’assurance-chômage. Ça c’est notre ami
Félix Séguin le journaliste éboueur qui était très fier de ses trouvailles. Je
suis en colère.

VIE
PRIVÉE, VIE PUBLIQUE

La politique est sale, immonde et nous en
avons une autre preuve. Loin de justifier le comportement privé de Daniel
Breton dont Denis Lévesque s’interrogeait même à voix haute s’il était
admissible d’avoir un Bougon comme ministre ? Mais c’est là que le bât blesse.
Quel est l’intérêt de toutes ces informations « trash » au regard du
droit au public à l’information ? On a visiblement entrepris de lui faire la
peau au ministre décrié. Et d’où viennent pensez-vous les tirs ? Des industries
pétrolières et minières qui ne peuvent supporter une minute ce Breton qui est
un écologiste pur et dur et qui ne supporte pas que l’on pollue
l’environnement. On a donc mis j’en suis assuré des équipes d’enquêteurs privés
pour trouver des merdes à exploiter. Et quand on gratte, on trouve. Puis vous
avez les libéraux et la CAQ
qui jettent les hauts cris en disant qu’un ministre qui a une telle
inconscience vis-à-vis de ses responsabilités de locataire ne peut être digne
de demeurer dans sa fonction ministérielle.

UNE
GRAVE ERREUR QUELQUE PART

Le cabinet de Mme Marois aussitôt alerté a
fait savoir que la première ministre était au courant pour l’histoire du permis
de conduire mais pas en ce qui concerne les loyers impayés. Comme l’ont
rapporté des commentateurs entendus plus tard, le problème a été au moment où
la chef de cabinet de Mme Marois demandait aux futurs ministres s’ils ont des
choses cachées qui, si elles étaient révélées pourraient nuire au gouvernement
? Le ministre pressenti est d’ordinaire obligé de jouer franc-jeu. Et il a tout
intérêt à le faire, car aujourd’hui tout finit par se savoir. Breton a-t-il
occulté des pans de sa vie ?  Là c’est
son problème. Où l’enquête de routine de la SQ a-t-il été bâclé ?

BRETON
PAIERA

Le ministre Breton a fait savoir qu’il
règlerait son dû au dernier propriétaire. C’est déjà une chose de faite. Mais
l’opposition l’a dans sa ligne de mire, soutenue à fond par le lobbying des
industries polluantes qui ont décidé de le tirer à bout portant. Et Daniel
Breton fait face à un grave danger. Parce que dans le domaine politique la
perception est plus forte que la réalité. Et là, son image a été grandement
ternie. Je vois d’ici les commentaires sur ma rue :

-Aie Jeannette t’as-tu vu ça, le gros
Breton yé dans marde.

-Quoi le ministre de l’environnement ?

-Oui, oui. Y payait même pas son loyer le
sacrement. Ils l’ont crissé dehors.

-Ben voyons donc.

-J’te dis Jeannette. Pis à part ça c’est le
ministre de l’environnement. Para que son appartement c’était une vraie
porcherie. Y nous ont montré des photos.

-Moé ce gouvernement de Mme Marois j’ai
jamais eu confiance en ça. Pis en plus a veut l’indépendance. Qui commence donc
par payer son loyer bout de viarge.

-Je commence à m’ennuyer des libéraux.
Excuse-moé ça sonne. J’te reviens.

-C’tais qui ?

-C’est mon maudit propriétaire, j’y dois
deux mois en retard pis y’arrête pas de m’achaler.

Merci Félix Séguin pour votre scoop. Dites
un gros merci aux gentils indicateurs qui vous alimentent par personnes
interposées en nouvelles fraîches. A quand votre prochain scoop, genre des
exemplaires du magazine érotique Hustler qui auraient été trouvés dans un sac
vert devant la résidence de tel autre ministre du PQ, maculés d’huile d’olive
sur des photos de filles très jeunes. Vous mettrez même la main sur la
bouteille d’huile d’olive portant les empreintes digitales du ministre. Non seulement
sur la bouteille mais sur les pages du magazine incriminant. Et de demander au
cameraman d’approcher sa camera pour que l’on voit bien en gros plan le flacon.
Ça mon cher c’est de la nouvelle. Ça en fait-y un moins bon ministre pour
autant ?

DANIEL BRETON DÉMISSIONNE

Mise à jour le jeudi 29 novembre 2012

La première
ministre Pauline Marois dit avoir accepté la démission du ministre Daniel
Breton, qui a dû quitter ses fonctions de ministre de l’Environnment en raison
de révélations sur son passé. M. Breton a présenté sa démission
jeudi matin à la première ministre. Il a expliqué plus tard en point de presse
avoir pris cette décision pour ne pas nuire au travail de Mme Marois et à celui
de son gouvernement.

« J’ai
vécu et je connais la
précarité. Je sais ce que c’est de perdre son emploi, de
perdre son appart, de vivre en se demandant si on va avoir un repas sur la
table le soir. » — Daniel Breton, député de
Sainte-Marie-Saint-Jacques Daniel Breton demeure cependant
député péquiste de la circonscription de Sainte-Marie-Saint-Jacques à
l’Assemblée nationale. Les responsabilités de ministre de
l’Environnement seront assumées par Pauline Marois en attendant la nomination
d’un nouveau ministre.

Cette démission est une victoire
pour l’opposition qui réclamait sa tête depuis un moment déjà en réaction à des
allégations d’ingérence au BAPE et le fait d’avoir été un
mauvais payeur.

UNE DÉCISION TRISTE, MAIS JUDICIEUSE

Réagissant à la démission
de son ministre de l’Environnement, la première ministre Pauline Marois a dit
regretter le départ d’un homme très engagé et compétent. « C’était la bonne décision à
prendre », a-t-elle indiqué en conférence de presse, ajoutant toutefois
que M. Breton possédait toutes les compétences pour exercer les fonctions de
ministre de l’Environnement.

Questionnée par l’opposition et les
journalistes sur ce qu’elle savait du passé de son ministre, Pauline Marois a
expliqué que les enquêtes d’usage avaient été faites lors de l’accession de M.
Breton au poste de ministre de l’Environnement et qu’elle était au courant des
problèmes qu’il avait eus dans le passé, à l’exception des milliers de dollars
de loyers impayés que M. Breton devait encore.

« Les
éléments contenus dans le dossier qui m’a été remis à l’époque n’étaient pas de
nature, à mon point de vue, à l’empêcher d’exercer ses fonctions ministérielles.
Dans certains cas, c’étaient des gestes posés il y a 24 ans […] Par ailleurs,
en ce qui a trait au loyer impayé, M. Breton ne m’en avait
pas informée. » — Pauline Marois, première
ministre du Québec

DÉCEPTION ET INDIGNATION CHEZ LES ÉCOLOS

La démission de Daniel Breton est
particulièrement mal reçue dans les rangs des organismes environnementaux, dont
est issu l’ex-ministre. Pour André Belisle, président de l’Association
québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique, il s’agit du « lynchage
politique publique » d’un homme qui travaillait pour les intérêts
supérieurs du Québec.

« Cet
homme-là a été condamné publiquement pour des choses qui m’apparaissent quand
même très anodines, comparées aux milliards de dollars que le Québec s’est fait
dérober, et Daniel était au front justement pour soulever
ces questions-là. » — André Belisle,
président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution
atmosphérique « Il a payé le prix pour son
engagement en tant qu’écolo », a déclaré M. Bélisle sur les ondes de RDI
en confirmant que M. Breton a longtemps vécu dans la pauvreté lorsqu’il
militait pour la protection de l’environnement.

Le cabinet de Pauline Marois a dû se
porter à la défense de son ministre mercredi, après que le réseau TVA et
le quotidien La Presse eurent rapporté que celui-ci était un mauvais
payeur et qu’il a commis plusieurs infractions depuis 25 ans. Le ministre n’a en effet pas payé
son loyer pendant 13 mois, de novembre 2008 à décembre 2009,
pour une somme de près de 7000 $. À cette époque, il présidait le groupe
Maître chez nous 21e siècle, spécialisé en énergie et
en transport.

En 2007, il a dû payer une
amende de 400 $ pour ne pas avoir envoyé sa déclaration de revenus
à temps. Daniel Breton a aussi reçu plusieurs
contraventions, notamment pour excès de vitesse, et il a été condamné en 1997
pour « conduite alors que le permis est révoqué ». M. Breton a également été condamné à
300 $ d’amendes pour des infractions à la loi sur l’assurance-chômage
en 1988.

« Hier
soir encore, j’étais présent au show du Refuge. J’étais là par solidarité et
par compassion. Faire preuve de solidarité et de compassion, c’est ce que je
vais m’employer à faire au cours des prochaines semaines et des prochains mois
dans Sainte-Marie-Saint-Jacques, là où il y a le quartier le plus pauvre
au Québec. » — Daniel Breton, député de
Sainte-Marie-Saint-Jacques

Le cabinet du ministre Breton a
indiqué pour sa part qu’il rembourserait les sommes dues. M. Breton était déjà sur la sellette
à la suite d’allégations d’ingérence dans le fonctionnement du Bureau
d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Il devra comparaître à ce
sujet en commission parlementaire.

Source:Radio-Canada

JAVAIS UNE ESTIME POUR LE PERSONNAGE

Je viens de
prendre connaissance de la démission de M. Breton qui jette un autre éclairage
sur cette affaire. Je suis consterné. Loin d’être son « ami » j’avais
une estime pour le personnage qui présentit une forte personnalité et on en
manque tellement chez nous. Maintenant je crois qu’il a commis une faute grave
en masquant à Mme Marois cet aspect de sa vie. Je suis toujours contre les
collègues fouilleurs de poubelles mais malheureusement je n’y changerai rien.
Nous sommes dans cette mouvance et c’est pour ça que la politique est un monde
invivable.

Faudra t’il des Jésus et des Marie commen candidats ? Qui n’a pas
fauté ? Maintenant le fonds du problème n’a pas été relevé, qui a passé
commande pour trucider le ministre ? Je maintiens que les pétrolières ont voulu
sa peau et ont mis les moyens pour le balancer. C’est une bien triste fin
ministérielle pour M. Breton qui promettait. Mais la vie politique est
impitoyable. J’ai bien hâte que la Commsiison Charbonneau
passe au crible le Parti libéral. On verra que ceux qui ont jeté la première
pierre vont recevouir une tonne de briques

Daniel Rolland LaMetropole

LE DÉPUTÉ PÉQUISTE DANIEL BRETON EXPULSÉ D’UN CAFÉ DÉPÔT