jamais voulu sauter en parachute. La simple idée de me jeter dans le vide est
une sensation qui va au-delà de mes limites. Chez SkyVenture, à Laval, près de
l’autoroute 15, il est possible de vivre l’expérience de la chute libre comme
en parachute! La différence, c’est que tout se déroule dans un tube cylindrique
de 14 pieds de diamètre. Au lieu d’une chute libre de 3 500 à 13 500 pieds
d’altitude, la colonne de SkyVenture fait 45 pieds de hauteur. La sensation est
la même qu’en parachute, mais à plus petite échelle.
participants. Mon rendez-vous avait lieu à 16h30. Je faisais partie d’un groupe
de six personnes. Dans la salle de classe, c’est ainsi que j’apprends la
posture du corps à adopter pour assurer une belle envolée. Le moindre écart et
le vent refusera de vous laisser aller où vous voudriez vous diriger. La
souplesse et l’abandon du corps sont deux facteurs importants qui vont faire de
l’expérience une réussite. J’ai appris qu’il ne fallait jamais lutter contre le
vent. C’est lui qui a le dernier mot.
Et puis, il y a les signes à apprendre et à reconnaître en
vol. C’est vital pour communiquer avec son instructeur. Grosso modo, il y en a
sept. Certains pour rappeler de courber les jambes, de positionner correctement
ses bras, de relever ou d’abaisser le menton, de regarder droit dans les yeux
de son instructeur, que tout est beau. Il y en a même un en cas d’urgence pour signifier que le
participant se sentirait mal et que son intention est de sortir
immédiatement de la soufflerie. Personne n’a eu à utiliser ce signe.
En dernière partie, notre instructeur, David Étienne
Lacroix, nous explique la façon de sortir du tunnel. Avec des vents qui peuvent
aller techniquement jusqu’à 300 km à l’heure, ce n’est pas évident. Dès que
l’on accroche les parois de la porte du sas, le participant doit
entrer son thorax à l’intérieur, puis les pieds suivent tout naturellement. Ils
sont environ une vingtaine
d’instructeurs à encadrer les participants.
David est chef formateur de niveau 4. J’avais la
crème de la crème pour faire découvrir ma toute première expérience en vol
libre. Jovial, il adore son travail et communique très bien. Je vous le
recommande fortement. Il donne confiance à tout le monde et fait preuve d’un grand
talent. Tous les instructeurs sont membres de l’International Bodyflight
Association (IBA), une association à l’intérieur de laquelle tous les membres
sont obligés de réussir les examens pour assurer aux participants la sécurité à
l’intérieur de la soufflerie.
SkyVenture Montréal existe depuis quatre ans à Laval. Le
concept est si populaire que des équipes de parachutistes viennent s’entraîner
régulièrement, surtout en hiver, pour mieux pratiquer leurs sauts l’été suivant.
Dès l’âge de quatre ans, les gens peuvent voler. Il y a même une dame de 92 ans
qui a déjà relevé le défi, de même que des handicapés visuels et des
paraplégiques.
David m’expliquait que la sensation de sauter en
parachute à partir d’un avion est la même que chez SkyVenture. À vrai dire, il
n’y en a pas. Nous n’avons pas du tout l’impression de tomber dans le vide en
raison de la vitesse de l’avion. Ces conditions sont reproduites à Laval. Pour
avoir monté et descendu le tunnel, je peux vous l’assurer. Est-ce que cela va
me convaincre de sauter cette fois-ci de sauter en parachute l’été prochain? Je ne sais
pas encore. D’ici là, voyez par vous-même ma première envolée dans la vidéo ci-dessous.