Les
Misérables ne remportent pas un succès total auprès de la
critique anglo-saxonne. Présentée en avant-première à New York, l’adaptation de
Tom Hooper est à la fois encensée et décriée. «Une ribambelle de stars livre
une bataille sans fin contre une diarrhée musicale et une approche visuelle
laborieusement répétitive», sanctionne The Hollywood Reporter . «Une grande partie de la
population est sûrement prête à avaler ce genre de choses, mais cela ne veut
pas dire que Les Misérables est un bon film», poursuit le
magazine.
La critique américaine déplore
une trame monotone. «Dans toutes les grandes comédies musicales, les séquences
sont tournées différemment selon la nature de la musique et le moment
dramatique. Dans l’adaptation de Hooper, tous les numéros musicaux traînent la
même approche monotone, la caméra braquée sur la visage de l’acteur»,
désapprouve TheHollywood Reporter.
Les Anglais sont plus cléments
avec le réalisateur et ont apprécié le long-métrage dans son ensemble. «Les
Misérables est un film à crever le coeur, un vrai plaisir pour tous»,
rapporte le Telegraph . «La majestueuse toile de Hooper
est impressionnante. On ressent des palpitations lors des scènes finales»,
écrit The Guardian . «Les Misérables est
une oeuvre complètement cinématographique. Tu ne ressors pas de la salle avec
une chanson dans la tête mais dix», résume le quotidien britannique.
ANNE
HATHAWAY DOMINE
Les critiques s’accordent au
moins sur une chose: la performance d’Anne Hathaway en
Fantine, une couturière contrainte à la prostitution. «Le film est très
intimiste grâce à la performance profondément sincère d’Anne Hathaway»,
rapporte le Telegraph. L’actrice «domine le film dès le début en
femme maudite», salue TheHollywood Reporter. «Le clou du spectacle
est Hathaway lorsqu’elle interprète I Dreamed A Dream, chantant et
sanglotant à la fois, les cheveux courts et les yeux brillants. Hooper saisit
sa performance dans un plan rapproché à couper le souffle», estime le Telegraph.
Les autres acteurs ont su relever
le défi de chanter en live et jouer en même temps. La performance de Hugh
Jackman est jugée «irréprochable» par The Guardian, la voix fragile
d’Amanda Seyfried est «un délice». Le jeu de Samantha Barks est «puissant»,
selon The Hollywood Reporter. Seule la prestation de Russell Crowe
présente quelques faiblesses: «sa voix est plus faible que celle de ses
collègues mais sa présence scénique compense» son manque de capacités vocales, estime Variety.