le troisième servira de victuailles qui sauront nous rassasier. Avec le deuxième
tome de sa série, Francesca Lo Dico viens de mettre des ustensiles sur la
table, mais attention, il n’y a aucune trace de doigts sur les ustensiles en
argent!
Dans
son premier tome, nous apprenions à connaître le personnage de Cassy qui, avec
ses amis ontariens, était allée célébrer la
fin de sa première année d’études universitaires dans le réservoir de
Cabonga. Elle y a rencontré un gars splendide qui lui a causé bien des
tourments, le beau Oliver. De grands secrets sont soulevés et le talent de cette
nouvelle écrivaine découvert. Une belle nappe en dentelle était déposée sur la
table…
Dans
ce deuxième tome, Francesca ramènera Cassy dans sa deuxième année d’université.
Mais qu’arrivera-t-il de son bel et mystérieux amour? Un amour qui la rendra presque
dingue. Une âme qui poursuit la sienne dans ses moindres tranchées. Elle
poursuivra sa vie tant bien que mal et se sentira prise au piège.
L’intrigue,
plus noire que dans le premier tome, nous enveloppe jusqu’à ce nous devenions
nous même Cassy. Les doutes sont présents tout au long des lignes. Les mots que l’on sent « soigneusement choisis »
parviendront-ils à nous rassurer ? Voilà mon lien avec les ustensiles en
argent, sans traces de doigts…
Cette
jeune femme dans le début vingtaine présente une écriture très léchée – ou très
soignée, si vous préférez. Ce qui donne à cette histoire des airs de romans littéraires
de début du siècle. Voilà qui est un peu
en contradiction avec l’image très actuelle de cette jeune Québécoise ou le
type d’histoire. Ce qui nous permet de penser qu’avec un peu d’effort et de recherche,
les Québécois sont capables d’écrire d’aussi grandes œuvres que les grands
écrivains d’ailleurs.
Un
livre qui, de par sa forme, s’adresse à un large public, mais qui s’adresse surtout
à tout amant d’intrigue amoureuse bien ficelée et d’un français qui frise la
perfection.
Sandra
Paré, pour LaMétropole.com