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Le nord pour tous

Dans le
cadre d’une conférence organisée par RBC Marchés des capitaux, M. Vachon a dit
croire que le gouvernement de Pauline Marois allait se contenter de rebaptiser
le Plan Nord (maintenant appelé Le Nord pour tous) tout en maintenant les
investissements prévus par les libéraux dans les secteurs de l’hydroélectricité
et des mines. Louis
Vachon a soutenu que les analystes financiers de l’extérieur du Québec
sous-estimaient l’impact que pourrait avoir le développement du Nord sur la
croissance économique de la province.

« Le
Québec possède de fortes industries des services et de la fabrication, qui sont
principalement tributaires du cycle économique nord-américain, a-t-il souligné.
Nous devons investir plus dans le secteur des ressources naturelles pour tirer
profit un peu plus de la croissance des marchés émergents, de la même façon que
la
Colombie-Britannique et l’Alberta l’ont fait. C’est possible
et si nous y parvenons, l’impact sur la croissance à long terme du Québec ne
sera pas négligeable. »

M. Vachon
n’a toutefois pas abordé l’intention du gouvernement péquiste d’augmenter les
redevances minières, un projet qui préoccupe les entreprises du secteur.

ACCROÎTE LES VENTES CROISÉES

Pour ce
qui est des affaires de la
Banque Nationale, le PDG a reconnu que la stratégie « Un
client, une banque » n’avait pas encore atteint ses objectifs en matière de
ventes croisées (offre simultanée de plusieurs produits et services aux clients
de l’institution). « En
sommes-nous au nombre de produits par client que nous avions prévu il y a
quatre ans? La réponse est non. Ce qui nous manque, c’est la technologie. La
culture est très importante, mais il faut faciliter le travail des employés. Si
les employés n’ont pas accès à un profil complet des clients, il faut améliorer
les systèmes informatiques », a-t-il dit.

L’une des
priorités de la banque en 2013 sera donc d’implanter à la grandeur du Québec
une nouvelle plate-forme logicielle qui fait actuellement l’objet d’un
projet-pilote dans cinq succursales. L’institution veut aussi exploiter
davantage les informations dont elle dispose sur ses clients. Avec le
nouveau logiciel, un particulier à qui la banque consent un prêt hypothécaire
pourrait se qualifier automatiquement pour une carte de crédit, une prime
d’assurance et, dans certains cas, une marge de crédit hypothécaire, a expliqué
Louis Vachon.

Celui-ci a
par ailleurs indiqué mardi que la Banque Nationale allait être plus prudente dans
l’éventualité où une nouvelle guerre des prix devait surgir dans le secteur
hypothécaire. L’an
dernier, la Banque
de Montréal (TSX:BMO) a secoué l’industrie en offrant à deux reprises un
taux d’intérêt de 2,99 pour cent. La Banque Nationale
et plusieurs autres institutions se sont senties obligées d’imiter BMO, ce qui
a nui aux marges bénéficiaires.

« S’il
y a une autre guerre du genre, nous allons être un peu plus sélectifs que l’an
dernier en ce qui a trait aux clients à qui nous allons offrir d’égaler le taux
de la concurrence », a expliqué M. Vachon. L’action
de la Banque
Nationale a clôturé à 77,30 $ mardi, en hausse de 0,1 pour
cent, à la Bourse
de Toront