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AndrÉ-philippe gagnon : Égal À lui-mÊme

D’entrée de jeu, le one-man-show de l’imitation a
consacré une partie de son temps à soulever le problème de la congestion
automobile dans les rues de Montréal en raison des nombreux travaux de
construction. Au passage, André-Philippe Gagnon a écorché les Gérald Tremblay
et « Apple…. Apple Belle et Bum », a-t-il dit sur une note qui a fait
éclater de rire l’ensemble de l’auditoire. Bien sûr, le Canadien de Montréal ne
pouvait pas y échapper à la suite du lock-out de la Ligue nationale de hockey.

La voix hésitante de Jacques Demers,
le ton grave et sérieux de l’ex-directeur général, Serge Savard, et la
nervosité extrême et unique du commentateur, Ron Fournier, ont été
chaleureusement applaudis. Des personnages colorés dont seul André-Philippe
Gagnon est capable d’imiter aussi adroitement. Le numéro du maire de Québec,
Régis Labaume, est une perle en soi. Tantôt comparé à l’empereur Napoléon
Bonaparte, Gagnon se transforme en nain pour démontrer la force et le charisme
de ce « petit personnage » aux allures d’un dictateur qui fait
l’envie de bien d’autres élus municipaux.

Bien que ce numéro soit exécuté à
merveille, je n’ai pas reconnu la voix de Régis Labaume à travers Gagnon.
Pourtant, l’artiste exécute plus d’une centaine d’imitations durant tout le
spectacle et les résultats vont au-delà des attentes. Le rythme est soutenu,
chacune des prestations ont une durée de trente à 60 secondes. Personne ne
s’ennuie. En deuxième partie, les trente première minutes sont consacrées à
l’histoire du rock & roll. Faut-il s’étonner que ce soit raconté par Elvis
Gratton qui a fait l’objet de plusieurs films québécois ? Non.

Gratton évoque les hits des années
50 à nos jours. Et Gagnon les reprend avec un talent remarquable. Les Platters,
Bob Dylan, Michael Jackson, Joe Cocker, Barry White, les Bee Gees et j’en passe
défilent l’un après l’autre pendant près de trente minutes. Le son et
l’éclairage sont rodés au quart de tour. Et le public se laisse entraîner dans
ce qui leur était des souvenirs d’autrefois.

Avant la fin du spectacle, Gagnon a
choisi au hasard quelqu’un du public. Son objectif était de l’imiter. Le sort a
voulu que ce soit un homme, Bob Lancaster. Ce dernier a été appelé à lire et à
chanter quatre phrases d’un texte. En moins de deux, notre one-man-show  reproduisait la voix avec perfection de Bob
Lancaster. Une prestation qui fut largement apprécié du public.

André-Philippe Gagnon continue sa
tournée au cours des prochains mois à l’Assomption, Rimouski, Rivière-du-Loup,
Lac-Mégantic, Drummondville et Nominingue.

ANDRÉ-PHILIPPE GAGNON