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Philippe couillard des liens avec les pharmas et un fraudeur

Pendant
que le gouvernement libéral de Jean Charest combattait la corruption et
élaborait des lois, M. Couillard s’associait au Dr. Porter, a lancé M. Bachand. Le Dr
Porter, qui s’est retrouvé sur la sellette, dernièrement, en raison
d’allégations de scandales entourant le centre qu’il dirigeait, s’est associé à M.
Couillard en 2010 pour créer une firme de consultant. Lors du
point de presse suivant le débat le plus houleux depuis le début de cette
course au leadership, M. Bachand s’est défendu d’avoir été déloyal, précisant
n’avoir fait que réagir aux flèches lancées par M. Couillard.

« J’ai
des émotions, il m’a piqué, je lui ai dit toi, qu’est-ce que tu faisais pendant
ce temps-là », a-t-il déclaré, ajoutant n’avoir rien dit qui ne soit pas de
« notoriété publique ». Le député
d’Outremont a ajouté qu’une personne ne devrait pas prendre pour partenaire une
personne qu’elle ne connaît peu. Devant les
journalistes, M. Couillard a indiqué qu’il avait été en présence du Dr. Porter
pour la dernière fois au printemps 2012, à l’occasion d’une grande réception
donnée en son honneur à laquelle environ 200 personnes prenaient part.

Le
neurochirurgien a précisé ne jamais avoir entretenu le mystère à propos de ses
relations avec le Dr Porter. Il a ajouté que les événements attribués à l’ancien patron du CUSM, qu’il
s’agisse de la mauvaise administration du centre hospitalier ou d’un projet immobilier
obscur, se sont déroulés après son départ de la vie politique. M.
Couillard n’aurait pas non plus participé à la nomination du Dr Porter à la
tête du CUSM. Il est
d’avis que les doutes sur son intégrité sont donc « illogiques et
injustes ».

« J’ai
hâte que les enquêtes soient terminées et si quelqu’un a enfreint la loi et
commis des gestes illégaux, il devra en répondre », a-t-il poursuivi. M. Moreau
n’a pas voulu commenter la déclaration de son collègue et s’est contenté de
dire qu’il n’avait aucun doute sur les réputations de MM. Bachand et Couillard.

Outre cette
sortie de la part de M. Bachand, ce sont les sujets chers aux communautés
anglophones  comme la question des
commissions scolaires  qui ont retenu
l’attention. Les
candidats se sont beaucoup attardés à la place des communautés anglophones au
sein de la société québécoise. M. Bachand
a d’ailleurs déclaré que les anglophones étaient menacés par le gouvernement
péquiste et qu’ils ne devaient pas se laisser berner par les
« chansons » de Jean-François Lisée, en référence à la campagne de
séduction que mène le ministre de la Francophonie et ministre responsable de la région
de Montréal auprès de l’électorat anglophone.

Dans la
même lignée, M. Bachand a proposé la création d’un poste de ministre
responsable des communautés anglophones, tandis que M. Couillard a jugé qu’une
telle décision ne ferait que diviser les Québécois. L’ex-ministre de la Santé a plutôt suggéré de
mettre sur pied un ministère complet qui serait chargé exclusivement des enjeux
touchant la région métropolitaine, comme les problèmes de transport. Questionnés
sur le fait que les priorités et les besoins des anglophones ne sont que très
peu considérés par le parti, leur vote étant acquis d’avance, les trois
candidats ont assuré qu’il n’en serait rien sous leur leadership.

Tout au
long du débat, M. Couillard a tenu un discours basé sur l’unité. Il a dit avoir
l’intention de reprendre contact avec les anglophones afin de les inclure dans
le processus de modernisation du PLQ.

M. Moreau
a de son côté indiqué qu’il continuerait d’être à l’écoute de tous les
Québécois, peu importe leur langue, comme il l’a toujours été depuis son
arrivée en politique. C’est au
moment d’aborder la question de la lutte à la corruption que le débat a pris
une tournure différente et que la combativité est apparue. Et si les
débats précédents s’étaient déroulés sous le signe de la bonne entente et de la
fraternité, celui-ci a été marqué par des échanges houleux et mouvementés, les
trois candidats n’hésitant pas à se couper la parole et sortir leurs griffes.

« Quelques-uns
de mes conseillers m’ont dit que je devais prendre ma place », a soutenu M.
Bachand. « C’est
un marathon. Plus on avance, plus on est entraîné. Plus on est entraîné, plus
on est combatif », a pour sa part indiqué M. Moreau.

L’EXIL DORÉ DU DR PORTER

BACHAND EN RAJOUTE SUR L’ÉTHIQUE DE COUILLARD