Sergine Desjardins a
brossé un portrait plus que véridique sur une époque où les inégalités entre
les hommes et les femmes n’avaient d’égales que celles entres la noblesse et
les bâtisseurs. À cette époque où le Québec commençait à peine à se tenir
debout, une époque pendant laquelle les décisions d’ordre sociétal étaient
improvisées et trop souvent basées sur des préjugés, la vie des gens ne tenait
qu’à un fil.
Dans ce récit basé sur
des faits véridiques et répertoriés, nous accompagnons Marie Major au moment où
elle laisse sa noble famille en Normandie pour se sauver d’un destin dessiné
d’avance. La Nouvelle-France saura-t-elle combler les aspirations de cette
femme, aimante des livres et de la vie? Marie saura-t-elle naviguer contre vents
et marées pour conserver sa fierté, alors que l’irresponsabilité et les
infidélités de l’homme avec qui elle est mariée sera tué dans le lit de sa
maîtresse?
Trois cent cinquante
ans après les faits, nous n’avons tellement pas idée de ce qu’on dû traverser
ses femmes pour que nous soyons ici un jour. Sergine Desjardins s’est très
probablement crevée le cœur à écrire ces pages. La seule et unique chose que
nous puissions faire est de lire ce livre et de laisser ce besoin de vivre
couler dans nos veines.
Voici un conseil d’amie :
achetez ce livre et lorsque le temps sera un peu plus doux, allez en faire la
lecture assis sur banc dans le parc du site historique de la Maison Saint-Gabriel.
Un des lieux où plusieurs filles du Roy ont vraiment logées.
Si vous êtes béni par la vie, Sœur Juneau ou une de ses filles viendront vous
saluer et vous faire faire une visite mémorable.
Sergine Desjardins a
complété une maîtrise en éthique, a collaboré à deux ouvrages et rédigé un
essai. Elle est l’auteure de la biographie de Robertine Barry, première femme
journaliste québécoise.
Sandra
Paré, pour LaMétropole.com