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L’actualitÉ alimentaire

RH. – Votre magazine est un des plus intéressants
du secteur de l’Agroalimentaire au Québec, racontez-nous son histoire.

PL. – L’actualité Alimentaire fête son 10e anniversaire cette
année.  Le magazine a été fondé par Lyne
Gosselin éditrice et présidente d’Édikom, et par Martin Lemire, nutritionniste.
L’Actualité Alimentaire est née de la nécessité d’avoir un magazine corporatif
dans le secteur manufacturier le plus important du Québec : On parle de
165 000 emplois directs et indirects.

Il fait le lien entre tous les
secteurs de l’industrie : les transformateurs, la recherche, la distribution,
les diététistes, le secteur de la formation, les producteurs, les fournisseurs,
etc. Les principaux joueurs de l’industrie nous soutiennent depuis le début.  À la lecture de nos chroniques on peut se
rendre compte de l’importance et du poids de l’Actualité Alimentaire qui est
aussi un soutien pour le monde de la boulangerie et de la viticulture. Nous
avons un site internet, une newsletter, et une implication directe au concours
GAÏA pour l’emballage alimentaire et au programme DUX.

RH. – Il y a eu d’ailleurs le premier
gala DUX au marché Bonsecours il y a quelques jours

PL. – Oui,
nous sommes fiers du succès : 400 personnes de l’industrie sont venues
assister à la remise des prix du premier concours DUX. Je tiens à souligner que
DUX est non seulement un concours mais d’abord un programme d’incitation, de
récompense et d’information pour les industriels et les organismes autour de la
problématique des saines habitudes alimentaires.

DUX est
soutenu par Québec en forme. Il fait partie du même coup de tout ce mouvement
santé  qui veut aider la population à
avoir de meilleurs réflexes alimentaires pour une meilleure santé. Nous
récompensons les entreprises et organismes qui ont réalisé soit des produits
santé, soit des programmes d’incitation et toujours dans une optique
d’entrainement qui est la notion centrale du concours. Pour ce premier concours
les gagnants sont : Pour un nouveau produit alimentaire , section PME :
NUTRIFRANCE pour ses barres OMAX

Dans la section
Grande Entreprise : ALIMENTS ULTIMA pour la gamme de yogourts IÖGO.

Pour un
produit alimentaire amélioré, section grande entreprise OLYMEL pour la
réduction importante de la teneur en sodium de produits de volaille transformée.

En
Communication : METRO pour le programme « Metro Croque Santé »

En
Objectif santé –Dans l’associatif : EXTENSO pour son programme de
formation « Nos petits mangeurs »

Dans le
secteur Institution : Ma santé au sommet de l’École Polytechnique de
Montréal, HEC Montréal et l’Université de Montréal pour ses mesures de
sensibilisation et de bonification des distributrices alimentaires.

Finalement,
Comme vote du public le gagnant  était
ACTI-MENU pour son programme Défi Santé 5/30 Équilibre.

Plus de
1000 personnes ont suivi le gala en direct sur notre réseau 5 à 7 info.tv
et  3700 personnes ont téléchargé les
interviews ou des extraits du Gala.

RH. – Vous véhiculez toujours des
grands dossiers, dans le dernier numéro c’était Le Surgelé, dans le numéro
actuel c’est le Dossier Dux et la Santé en Alimentation

PL. –Oui, nous avons des dossiers qui ne passent pas inaperçus et qui me
tiennent à cœur comme celui des changements climatiques et leurs répercutions
sur l’agriculture et sur le prix des produits avec les interviews à Steven
Guilbeault d’Equiterre et à Karel Meyrand de la Fondation Suzuki; le dossier
sur l’Eau où l’on s’est aperçu en questionnant des chercheurs et des
spécialistes que tout n’est pas aussi rose que l’on dit. Nous avons aussi
traité d’hygiène et  salubrité, du marché
Québec-États-Unis que nous traitons dans notre prochain numéro, de la relève et
la problématique de la formation et du manque de personnel; l’innovation, etc.
Par des chroniques et souvent par mon édito, nous touchons aussi à la politique,
en faisant le suivi des dossiers qui touchent notre secteur. Nous sommes
d’ailleurs bien placés avec notre journaliste Lionel Levac ancien journaliste
parlementaire à Radio Canada.

RH. – Vous avez aussi des cahiers
extrêmement importants pour l’industrie agroalimentaire comme le cahier des
subventions.

PL. – Ce sont des cahiers importants qui traitent de sujets très
précis : la boulangerie, les subventions, les coopératives agricoles,
l’industrie de la viande, entre autres. Dans notre prochain numéro nous faisons
un tour d’horizon de la Technopole de St-Hyacinthe. Un bassin d’emploi
important mais aussi un phare de l’industrie agroalimentaire québécoise, la
seule technopole dédiée entièrement à l’agroalimentation. Plus de 200
délégations du monde entier y viennent voir chaque année ce qui s’y fait dans
la recherche, le développement, et la formation. De plus en plus, des gros industriels
étrangers viennent s’y installer pour profiter de la structure et du savoir-faire
du personnel en place.

RH. – Comme vous êtes depuis toujours
chroniqueur vins, on trouve dans votre magazine des articles consacrés aux vins
et aux plaisirs de bouche.

PL. – Vous touchez le point sensible… Effectivement, je suis par
ailleurs sommelier et le monde du vin est mon domaine. Je suis chroniqueur vins pour le magazine Le MUST
et sommelier/conseiller au restaurant Influences à Outremont. La viticulture
fait partie intégrante de l’industrie de la transformation et je trouvais
normal d’en parler. La viticulture québécoise me tient à cœur. Quand on parle
de vins de glace ou des cidres de glace il y a ici des produits exceptionnels. La
viticulture au Québec est jeune mais n’a pas de quoi rougir. J’englobe bien
entendu dans nos chroniques les cidriculteurs, les distillateurs et les
brasseurs. Le public commence à les demander, les papiers fleurissent dans les
journaux, la SAQ tend l’oreille et commence à réagir positivement.

C’est un
mouvement vers le meilleur quoique souvent complexe, avec des lois qui
remontent parfois à la prohibition en ce qui concerne par exemple le droit de
vendre ses produits sur les foires et salons. Il a fallu que l’Association des
Viticulteurs du Québec demande une injonction à la cour pour obtenir une
tolérance qui est accordée d’année en année. Il y a encore une loi qui empêche
les distillateurs de vendre leurs produits sur place.

Le plus gros problème de la viticulture québécoise, ce n’est pas le
climat comme on pourrait le croire, mais les lois qui n’évoluent pas. A noter
qu’au gala DUX nous n’avions que des vins et cidres québécois au menu, et ils
étaient excellents!

RH. – Qu’est-ce que votre magazine va
nous proposer dans son prochain numéro.

PL. –  J’ai déjà annoncé les grandes lignes: le dossier
sur le marché États-Unis Québec avec des hauts et des bas et des réglementations
fédérales qui risquent de mettre l’industrie agroalimentaire canadienne dans le
trouble à cause de la normalisation des emballages aux normes américaines,
un casse-tête financier pour les PME qui auront du mal à concurrencer les
géants américains et qui n’auront peut-être pas les ressources nécessaires pour
réadapter leurs lignes de production et d’emballage. Elles  seront confrontées au risque d’invasion des
produits américains qui n’auront plus besoin de s’adapter aux normes
canadiennes.

Donc, des emplois en jeu et en péril. Dans notre prochain numéro nous
présenterons aussi un cahier sur la Technopole de St-Hyacinthe dont je vous ai
parlé. Nous présentons également un profil de ïogo, les fameux yaourts. C’est
une histoire incroyable qui a été possible grâce à des investissements rarement
vus ici, mais aussi grâce à une équipe formidable. Ils ont réussi à survivre
après avoir vu partir le seul client qu’ils avaient pendant 40 ans. Ils ont
créé et lancé une marque en 18 mois et ont sorti une gamme de 65 produits innovateurs,
de qualité exemplaire.

RH. – Pour votre dixième anniversaire
est-ce qu’il y aura un numéro spécial? 

PL. –  Nous sommes déjà à préparer notre numéro de
10e anniversaire, avec des retours en arrière et des perspectives,
secteur par secteur.

RH. – 
Si nos auditeurs sont intéressés à l’Actualité Alimentaire, où est-ce
qu’ils pourront la trouver?

PL. –  L’Actualité Alimentaire est
un magazine corporatif. On ne le trouve pas en kiosque. Il faut s’abonner en
ligne sur notre site : www.actualitealimentaire.com

RH. – Patrick
Lesort est un bon vivant, il a ouvert une bonne bouteille d’un vin blanc du
Languedoc et nous avons trinqué.

Vous pourrez écouter
également l’entrevue que Patrick Lesort a concédé à l’émission Samedis Gourmets dès ce samedi 9 février. 

Source : LaMetropole.com

SAMY RABBAT