Comme la
veille, le Salon des ressources naturelles de Montréal métropolitain a donné
lieu samedi à une nouvelle manifestation. Les opposants à
l’exploitation des ressources naturelles étaient de retour pour dénoncer le développement
du Nord dans une perspective, selon eux, néolibérale. La
manifestation avait pour objectif de dénoncer le Plan Nord. « Nous sommes
ici pour pouvoir garder nos ressources et protéger l’environnement et les
terres des Amérindiens », a souligné l’une des manifestantes, qui n’a donné
que son prénom, Marie-Lys.
La jeune
adulte estime que les choses n’ont guère changé dans ce secteur depuis
l’arrivée au pouvoir du Parti québécois. « PQ-PLQ, c’est la même chose.
Pauline Marois a changé le nom des programmes en les laissant tels quels. C’est
le même plan qui exploite nos terres pour les vendre aux autres pays »,
a-t-elle dit. De son
côté, la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, de passage au
Conseil national du Parti québécois, à Drummondville, a défendu la politique du
gouvernement. « Nous voulons un développement responsable.
Nous voulons
qu’il y ait plus de retombées collectives du développement des mines dans le
Nord. Nous voulons que le développement se fasse dans le respect de l’environnement
et des communautés. Je souhaite travailler en accompagnement des communauté et
de l’industrie en amont des projets. »
Ce
rassemblement a été déclaré illégal dès le départ puisque les organisateurs
n’avaient pas remis le trajet aux autorités. La police a toutefois toléré la
présence de manifestant et les manoeuvres de dispersion ont été amorcées
lorsque des méfaits ont été constatés. Le Service
de police de la Ville
de Montréal a rapporté qu’une fusée de détresse nautique a été tirée à
l’intérieur du Palais des congrès. Une vitre a également été fracassée et
quelques manifestants se sont présentés armés de pied-de-biche.
Un
porte-parole du SPVM, Ian Lafrenière, a confirmé l’arrestation de 36 personnes,
dont 32 pour attroupement illégal, trois pour voies de fait contre des
policiers et une pour recel. A l’image des événements du printemps 2012, les
personnes arrêtées étaient détenues dans un autobus. « Nous tolérons les
manifestations mais pas les actes criminels. C’est la raison pour laquelle nous
avons décidé de disperser les manifestants », a-t-il dit. Personne n’a été
sérieusement blessé, a-t-il ajouté.
Ce ne sont
pas tous les policiers qui ont fait preuve de retenue lors de l’intervention.
Des images télévisées en montrent un donner un coup de pied à une manifestante
au sol. Il l’a ensuite violemment poussée pour qu’elle retombe après qu’elle se
fut relevée. La veille,
le forum organisé par la
Chambre de commerce du Montréal métropolitain a donné lieu à
quelques gestes de vandalisme en début d’après-midi.