Ceux qui vous endorment avec de longues explications et des tonnes d’excuses lorsque vous leur demandez une tâche. Ils font partie de tous les environnements de travail, partout dans le monde. Certains vivent même chez vous! Alors que faire quand nous avons un de ces poids lourds et que l’on a besoin de le faire avancer un peu?
VOICI QUELQUES SUGGESTIONS :
- Vérifiez s’il s’agit d’un problème de santé ou non : C’est facile à valider s’il y a quelque chose qui cloche au niveau physique – dos, migraine, etc. – mais peut-être que cette personne souffre d’une maladie mentale – bipolaire, état limite, anxiété, dépression. C’est peut-être aussi dû à une lourde charge de travail dans le cadre de projets qui ont nécessité des efforts hors de l’ordinaire, et le « système » de ce travailleur se protège en quelque sorte. Ce qui est rapidement interprété comme de la résistance est souvent une résultante de l’épuisement (Source : Switch!, Chip et Dan Heath).
- Est-ce une affaire de personne ou de situation? : Les problèmes viennent parfois des gens (20%), mais bien plus souvent des systèmes. Avant de sauter aux conclusions et au cou de votre poche de sable préférée, évaluez si ce n’est pas une question situationnelle ou d’environnement de travail. On ne peut demander à un employé d’offrir un comportement exemplaire si on lui coupe ses ressources, alourdit son processus administratif, coupe l’air climatisé, fauche sa chaise et lui donne un 386XT au lieu de son portable dernier cri! Sans blagues, assurez-vous qu’il ne s’agisse pas d’un contexte.
- Le renforcement positif seulement : Il y a plusieurs années, j’ai participé à une expérience de leadership fascinante. On avait bandé les yeux du premier groupe, après les avoir sortis de la salle de formation. On avait alors caché des petits objets un peu partout dans la pièce, encombrée de chaises et de tables. Chaque participant – dont le but était de trouver le plus grand nombre de bidules – entrait alors seul, sous les directives de son partenaire, parfaitement voyant, lui! Il y a eu trois rondes. Une première avec du renforcement négatif seulement – cela prenait une éternité pour trouver les objets. Une deuxième avec un mélange de positif et de négatif, qui elle a donné des résultats plus rapides. Mais la troisième ronde, qui ne comptait que des « Oui! J’aime que tu avances ainsi », « Excellent, penche-toi encore un peu! », « C’est une bonne chose que tu ailles à droite », nous a donné de loin les meilleurs résultats. Essayez seulement le renforcement positif pour un mois. Vous verrez après s’il vous faut essayer autre chose.
- La communication : L’utilisation de la méthode du « je » pour changer un comportement peut parfois régler certains problèmes de base. Cela permet de ne laisser place à aucune interprétation, aucune émotion et aucun blâme. La voici :
- Faits : Lorsque tu demeures assis à ton bureau alors que le reste de l’équipe est en train de suivre la formation pour le nouveau système informatique…
- Impact : …cela heurte non seulement mon leadership et mon autorité mais le reste de l’équipe et moi serons ralentis par ton manque de connaissances du système…
- Demande : Dorénavant, je m’attends à ce que tu sois présent à toutes les formations de l’équipe. Si tu ne peux y être pour des raisons de santé graves par exemple, je te demande de bien vouloir m’en informer par écrit à l’avance.
- Rétroaction : Est-ce que tu me suis? Oui? Peux-tu me le répéter stp. Ok, merci. Je vais t’envoyer notre entente par courriel dans la prochaine heure.
- La menace : Vous le savez, la motivation vient de deux sources bien distinctes : évitement de la douleur ou recherche du plaisir. Si la paie généreuse, les avantages sociaux, les bonis, la nouvelle cafétéria, l’abonnement au gym, la garderie sur place, la machine à café et à eau, les activités bien arrosées, les concours, la bonne gestion et autres incitatifs ne suffisent pas, il est effectivement temps d’envisager un plan B. Habituellement, on fait face à un problème d’attitude. Mais on ne peut le mesurer. Il vous faut donc traduire l’attitude en comportement et ce dernier en performance – mesurable. Les menaces font partie de la vie – conduite routière, ne pas payer ses impôts, son loyer, ses comptes de service, inconduite en mariage, abuser des bonnes choses de la vie, etc. La vie laisse pendre un gros « si » au-dessus de notre tête. Votre employé est plus sensible à son sentiment d’importance, son ego qu’à la menace de ne pas avoir de boni ou de promotion,. Le risque de perdre la face pèse plus lourd que de perdre un éventuel chèque de 1 200 $. Un groupe qui renie un des siens est dramatique pour l’ego. C’est un cas classique avec les élèves. On punit le groupe pour un et le « un » n’a plus que le choix de se rallier ou de foutre le camp. L’indifférence à son égard est d’ailleurs tout aussi menaçante pour lui. Vous pouvez alors, bien sûr, mettre alors de l’avant des mesures disciplinaires.
- Le mentorat : Beaucoup de « poches de sable » expérimentées se sont découvert une passion et une motivation renouvelées grâce à des jumelages avec de nouveaux employés. Non seulement cela aura permis à certains de se sentir (re)valorisés mais plusieurs ont effectivement la fibre d’un bon coach, voire même de l’enseignement.
- Faire rayonner les meilleurs : Une bonne façon de « réveiller » l’ego d’un gagnant c’est souvent de mettre en valeur les premiers de classe de votre organisation. Au-delà de l’employé du mois chez McDo, la formule est utilisée dans toutes les grandes organisations. Que ce soit des prix annuels ou mensuels, je veux voir qui va monter sur la scène et entendre son nom au micro. Mieux que ça, je veux être celui-là! Le succès engendre le succès. Entendre les témoignages des gagnants est aussi trop souvent négligé. Parfois, nos « poches de sable » ne sont qu’en manque d’inspiration.
Bon nettoyage!