La
technologie Primove du géant montréalais est conçue afin de permettre aux
autobus électriques de recharger sans fil leurs batteries pendant que les
passagers montent à bord et descendent des véhicules aux arrêts. De petites
quantités d’énergie émises par un champ électromagnétique sont utilisées afin
de recharger rapidement les batteries des autobus et de permettre aux véhicules
de se rendre jusqu’à la station de charge suivante. Elle élimine la nécessité
de longues séances nocturnes de charge,
permettant aux véhicules de demeurer
plus longtemps sur la route et d’être équipés au moyen de batteries plus
légères et plus petites. Bombardier
mettra cette technologie à l’essai sur un circuit spécial de
l’Île-Sainte-Hélène, à Montréal, avec Hydro-Québec et un constructeur d’autobus
qui n’a pas été identifié. « Nous
voulons mettre à l’essai l’équipement dans les plus difficiles conditions qu’on
puisse avoir avec notre climat, c’est-à-dire l’hiver », a affirmé lors d’un
entretien le porte-parole de Bombardier, Marc Laforge.
Même si
son système sera mis à l’épreuve sur des autobus transportant des passagers en
Allemagne, l’entreprise n’a pas pour le moment l’intention de tenter une
expérience similaire au Canada. Bombardier
est sur le point de s’entendre avec un constructeur en vue de projets en
Amérique du Nord, maintenant que Nova Bus, filiale québécoise de Volvo, a décidé
de ne pas aller de l’avant avec les travaux de recherche et développement
requis, a indiqué M. Laforge.
Quoique la
mise à l’essai en Allemagne soit plus avancée, avoir un partenaire en Amérique
du Nord devrait aider à trouver un service de transport collectif permettant la
commercialisation du système. « Nous
avons quatre ou cinq projets en cours. Ils ne sont pas tous rendus au même
niveau », a affirmé M. Laforge. Les
passagers allemands pourront voir les autobus électriques en action lors d’un
essai de 12 mois qui débutera pendant le deuxième trimestre de 2014.
Le
transporteur régional Rhein-Neckar-Verkehr (RNV) mettra à l’essai la nouvelle
technologie le long d’un de ses circuits. Le ministère fédéral des Transports
d’Allemagne injectera 4,4 millions $ US dans le projet. M. Laforge
a indiqué que la technologie pourrait intéresser les gouvernements qui veulent
électrifier leur réseau de transport en commun sans installer des fils aériens. Le
porte-parole a ajouté que la technologie Primove était en développement depuis
cinq ans et qu’elle avait besoin d’être mise à l’essai avant d’être offerte sur
le marché.