Celle
qui est mieux connue sous le nom de « Matricule 728 » a toutefois du se
présenter mardi au palais de justice de Montréal pour signer un mandat de paix
dans lequel elle a reconnu qu’un membre du Service de police de la ville de
Montréal (SPVM) qui n’a pas été identifié avait des raisons de croire
qu’elle était prête à lui causer des lésions corporelles ou des dommages à sa
propriété. Stéfanie
Trudeau, qui s’est exprimée en monosyllabes et semblait en colère lors de sa
comparution en cour, mardi,
s’est donc engagée, notamment, à garder une bonne
conduite durant un an, à ne pas aller dans les locaux du SPVM ou à communiquer
avec des membres du SPVM sans leur consentement. Il lui est aussi interdit de
posséder une arme ou de se présenter aux locaux de la Fraternité des
policiers de Montréal. La
policière a été remise en liberté sous la supervision de sa conjointe qui doit
la mener à l’Hôtel-Dieu de Sherbrooke pour qu’elle y soit évaluée et traitée en
psychiatrie durant 15 jours. Elle ne pourra quitter l’hôpital que si le
psychiatre y consent.
Stéfanie
Trudeau a été interpellée lundi soir par ses collègues du SPVM, qui ont demandé
l’assistance de la police de Longueuil pour procéder à son arrestation dans
l’arrondissement de Saint-Hubert, selon l’agent Martin Simard de la police de
Longueuil. La
policière de 40 ans est suspendue avec solde depuis le 2 octobre dernier, à la
suite de l’arrestation controversée de quatre résidants de l’arrondissement du
Plateau Mont-Royal. Les images de cette opération avaient soulevé
l’indignation, Mme Trudeau insultant et rudoyant les prévenus.
« Matricule
728 » s’était déjà fait remarquer pendant la crise étudiante de 2012 en
poivrant allègrement des protestataires. Le Devoir rapportait en fin de semaine
dernière que l’enquête interne du SPVM avait été élargie pour remonter aux
événements du Printemps érable.