Quatre agents de la Sécurité publique de
Trois-Rivières ont été suspendus pour une durée indéterminée à la suite de
son arrestation. Sur les images captées
par des caméras de surveillance, on voit l’accusé se mettre à plat
ventre sur le sol d’un stationnement, alors qu’il est encerclé par des
véhicules de police. Des agents de la Sécurité publique de Trois-Rivières se dirigent
vers lui et se mettent à lui asséner des coups pendant près de trente secondes
avant de le faire monter à bord d’un véhicule de police.
Devant le tribunal, Alexis
Vadeboncoeur a dit avoir été frappé à la tête et aux parties génitales. Il
s’est présenté devant la cour dans le cadre de son enquête sur remise en
liberté. L’accusé a dit encore porter la marque de la botte d’un policier entre
les jambes. Son avocat, Me René Duval, veut intenter une poursuite civile
contre les policiers pour réclamer des dommages.
Le jeune homme de 19 ans a
été arrêté pour vol qualifié dans la soirée du 2 février. Il se
serait alors présenté cagoulé et armé d’un pistolet dans une pharmacie du
boulevard Des Récollets, à Trois-Rivières. Les policiers ont été appelés à
intervenir. Une poursuite policière s’en est suivi; elle a pris fin près du
Cégep de Trois-Rivières, où les images de l’arrestation ont été captées par des
caméras de surveillance.
La Sécurité publique de Trois-Rivières a suspendu quatre de ses agents
à la suite de l’intervention. La
Sûreté du Québec fait enquête dans le dossier. C’est elle qui
déterminera la suite des choses.
LA VIDÉO ATTIRE L’ATTENTION DES MÉDIAS AMÉRICAINS
Mise à jour le Samedi 23 Février 4h24
a attiré jusqu’à l’attention des médias américains. Les images
diffusées jeudi au palais de justice montrent quatre policiers qui rudoient un
suspect âgé de 19 ans couché face contre terre, les bras en croix, dans un
stationnement enneigé. Alexis
Vadeboncoeur est accusé de vol à main armée. Le soir de l’incident, il se
serait présenté cagoulé et armé d’un pistolet dans une pharmacie du boulevard
Des Récollets, à Trois-Rivières.
La vidéo
montre le jeune homme déposer son arme avant de se rendre, en s’étendant sur le
sol, face contre terre. Des policiers arrivent alors en courant et lui assènent
des coups à répétition alors que le prévenu est toujours allongé. Alexis
Vadeboncoeur prétend avoir été frappé à la tête et aux parties génitales. Les
images, captées par la caméra de surveillance du cégep de Trois-Rivières, ont
rapidement été relayées sur Internet. La vidéo a notamment attiré l’attention
du réseau d’information continue CNN, qui l’a diffusée vendredi.
Les
policiers qui ont procédé à l’arrestation sont suspendus avec solde depuis une
dizaine de jours. L’avocat de la défense, René Duval, songe à les poursuivre au
civil. « Ce
qui s’est produit est scandaleux », a lancé Me Duval.
Le
porte-parole de la Ville
de Trois-Rivières, Yvan Toutant, a lui aussi déploré cet incident, qui fera
l’objet d’une enquête d’un autre corps de police la Sûreté du Québec. « Évidemment,
nous n’approuvons pas le geste des policiers. Ce n’est pas dans la pratique
courante ici à Trois-Rivières (…) et on va attendre la conclusion de
l’enquête de la Sûreté
du Québec », a affirmé M. Toutant, signalant que le maire de la
municipalité, Yves Lévesque, avait néanmoins « toujours confiance en son
corps de police ».
Par
ailleurs, le ministre de la
Sécurité publique Stéphane Bergeron a déclaré à Radio-Canada,
vendredi, que la violence était inacceptable. Il a refusé de commenter la vidéo
mais s’est dit d’accord avec les suspensions. Une
porte-parole de M. Bergeron a avisé La Presse Canadienne
par message texte que le ministre ne ferait aucun autre commentaire.
Source: Radio-Canada & PC
AVERTISSEMENT: LES IMAGES SUIVANTES MONTRENT DES GESTES DE VIOLENCE