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PÉtrolia prÊte À tout pour rÉussir

La société Pétrolia est déterminée à exploiter le pétrole de Gaspésie et de
l’île d’Anticosti et n’a aucune intention de se laisser décourager par ce que
son président, André Proulx, qualifie de « course à obstacles pénible »
entourant le développement de l’industrie pétrolière. Devant les
actionnaires de l’entreprise réunis en assemblée, vendredi à Montréal, M.
Proulx a déclaré que Pétrolia n’abandonnera jamais les projets Haldimand et
Bourque en Gaspésie, ajoutant qu’il est prêt à faire tout ce qu’il faut pour aller
de l’avant.

« Un
gisement, ça ne se déplace pas. Des gens on pourrait les déplacer si jamais il
y a un problème », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il ne s’attendait pas à devoir
aller jusque-là et, surtout, précisant qu’il ne parlait pas ici d’une expropriation
ou d’une délocalisation mais bien d’un aménagement à très court terme.

 » ON LEUR PAIERA UN VOYAGE EN FLORIDE  »

« La
durée d’un forage c’est six semaines. C’est pas six ans et six mois. C’est six
semaines. Si des gens sont inconfortables durant six semaines, on va trouver
une solution. On leur paiera un voyage en Floride pendant six semaines pendant
qu’on fore », est-il allé jusqu’à suggérer. Il a tenu
à rappeler qu’une fois le forage terminé, tout ce qui reste en place est un
puits qui, physiquement, ne représente qu’un tuyau d’un mètre avec une valve.

M. Proulx
estime que le gouvernement du Québec doit intervenir le plus rapidement
possible pour rappeler la Ville
de Gaspé à l’ordre. Pétrolia a
interrompu ses activités dans le secteur de Gaspé en janvier dernier après que
la municipalité eut adopté, en décembre, un règlement touchant
l’approvisionnement en eau potable, un approvisionnement qui n’est nullement
menacé, selon M. Proulx, qui affirme avoir les expertises requises pour le
démontrer. M. Proulx
soutient depuis le début que ce règlement n’est qu’un prétexte pour la Ville qui cherche surtout à
obtenir des redevances de l’exploitation de la ressource, d’où son appel à
Québec, de qui relèvent ces questions.

« Pétrolia
est une société privée qui développe du pétrole. On paye nos redevances au
gouvernement, peu importe le montant. C’est au gouvernement de les
redistribuer. Ce n’est pas à Pétrolia de décider que la ville de Gaspé c’est 2
pour cent, ou la MRC
c’est 1 pour cent. On ne veut pas se mêler à ça. On n’a pas été élus pour gérer
ça », a-t-il fait valoir. André
Proulx estime que l’exploitation de gisements de pétrole bénéficie de l’appui
d’une forte majorité de citoyens de la région et d’une forte majorité de
Québécois.

Par
ailleurs, il reconnaît que le secret entourant la cession par Hydro-Québec à
Pétrolia des droits d’exploitation pétrolière sur l’île d’Anticosti soulève de
nombreuses questions, voire de la méfiance. « C’est
une aura de mystère, on aimerait bien ça pouvoir la révéler. On s’enlèverait un
poids sur les épaules. C’est un poids assez désagréable sur les épaules. Mais
c’est une question de protection (des actionnaires) », a-t-il indiqué,
ajoutant que l’entente oblige les parties à la discrétion.

Cependant,
il estime que tant Pétrolia qu’Hydro-Québec ont fait une bonne affaire avec
cette entente à l’époque. « Si
jamais j’ai négocié trop fort avec Hydro-Québec, que je leur ai arraché ce qui
leur appartenait, j’en suis bien content comme actionnaire de Pétrolia, comme
gestionnaire. Qu’Hydro-Québec s’arrange avec ses problèmes », a d’abord
déclaré M. Proulx avant de rappeler le contexte.

« Hydro-Québec
devait être satisfait parce qu’à l’époque, ce qu’il m’a vendu, ça valait un
gros zéro. Ils ont probablement trouvé un « twit » qui a acheté leur
propriété. Parfait. On l’a achetée, on a pris ces risques et on est arrivé à
quelque chose. Quel prix a-t-on payé? Est-ce que c’était trop cher ou pas cher?
À l’époque, honnêtement, ça ne valait rien. »

L’INFORMATION REPRODUITE SEMBLE PRÉSENTER UN DEGRÉ POSSIBLE DE
MANIPULATION DE L’OPINION PUBLIQUE. ON N’EST JAMAIS ASSEZ PRÉVENU.